Le Journal de Montreal

La sécurité avant l’embellisse­ment, rage une mère

- VALÉRIE BIDEGARÉ

QUÉBEC | Plus d’un an après la noyade de sa fille et d’une de ses amies dans la rivière du Sud, à Saint-Raphaël-de-Bellechass­e, une mère s’insurge que la ville prévoit des travaux d’embellisse­ment du site du Rocher blanc sans renforcer suffisamme­nt la sécurité. Nathalie Pichette ne décolère pas depuis qu’elle a appris qu’environ 15 000$ seront investis dans la réfection du site, cet été, afin d’améliorer les sentiers et les marches.

Depuis la noyade de sa fille de 12 ans, Jennyfer Pichette-Mercier, et de son amie Mélissa Prévost, elle se bat pour le renforceme­nt de la sécurité dans le secteur. «Pour la sécurité ellemême, il n’y a rien de prévu», a pesté Mme Pichette. «C’est ridicule.»

En juillet 2015, les deux ados nageaient dans le secteur du Rocher blanc avant d’être emportées par le courant. Lors du drame, Mme Pichette déplorait des lacunes quant à la surveillan­ce sur le site, mais aussi l’absence d’écriteau concernant le danger lié à la baignade et de mesures de sécurité.

«Ce n’est pas le temps de dire qu’ils vont faire de grosses réparation­s. Ils disent qu’on est d’accord avec cela. C’est totalement faux!», a ragé celle qui entend faire pression.

SENSIBILIS­ATION

De son côté, l’administra­trice du Mouvement des amis de la rivière du Sud soutient que des rencontres ont eu lieu avec la municipali­té et les familles endeuillée­s pour déterminer les nouvelles mesures.

«Des panneaux vont être disposés chaque accès au sentier. Ça va être clair: baignade interdite. Il va y avoir des cartes schématiqu­es indiquant qu’il y a des chutes en amont et des rapides en avant et des barrages », a précisé Marianne Parent. Elle soutient que ces installati­ons devraient clore le dossier même si un «travail constant» de prévention doit être effectué.

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