Purée politique
Le parti-pris syndical du PQ ne date pas d’hier, mais il rend aujourd’hui son discours carrément suspect.
Ce mardi, alors que les parlementaires étaient invités à débattre de la maltraitance des personnes âgées, on a vu son carré rouge dépasser.
En fait, c’est toute la duplicité de son propos qui fut soudainement visible. La compassion est apparemment monnayable...
« ORGANISATIONNELLE »
Appelé à commenter le projet de loi du gouvernement, le député péquiste de Rimouski, Harold Lebel, a déclaré qu’il fallait d’abord définir la maltraitance. Parce qu’il y a, surtout, la maltraitance «organisationnelle»…
Organisationnelle, ce qui veut dire que c’est l’organisation qui maltraite. Et donc personne en particulier…
En fait, c’est tout le Québec, selon lui, qui est responsable de la maltraitance des aînés. Parce qu’il ne dépense pas assez!
Ce n’est donc pas le personnel des CHSLD qui doit être blâmé pour les claques à grand-mère ou les coups à grand-père.
Ce travestissement de la réalité est tout simplement révoltant.
Si la maltraitance est parfois «organisationnelle», ce n’est généralement pas dans le sens suggéré par le PQ.
SANCTIONS
À Saint-Charles-Borromée, le CHSLD du centre-ville de Montréal, des résidants furent maltraités systématiquement durant de longues années par des préposées sadiques. C’était d’une telle ampleur, qu’il y a eu recours collectif!
Les syndicats ont toujours été opposés à l’installation de caméras de surveillance. Et voyez aujourd’hui qui réclame des «balises»!
Plus libre de s’exprimer, la CAQ exige des sanctions contre les employés fautifs. C’est la moindre des choses, direz-vous.
Pourtant, la position du gouvernement est d’une étrange mollesse. La ministre des Aînés, Francine Charbonneau, suggère bêtement aux victimes de composer le 911.
Une idiotie, évidemment. Pour mettre fin à la maltraitance, il faut punir sévèrement ceux qui s’y adonnent. Comme des criminels.
Mais le courage politique n’est pas en vogue de nos jours. Nous sommes à l’ère de la purée et des astuces.