Le Journal de Montreal

Un legs pour ses enfants

Luc Brodeur-Jourdain s’entend avec les Alouettes

- JonatHan guay

Tant sur le plan physique qu’émotionnel, la saison 2016 a été la plus éprouvante dans la carrière de Luc Brodeur-Jourdain. Frustratio­n, déception et remise en question ont ponctué ce qui aurait pu être sa dernière campagne dans l’uniforme des Alouettes.

Mais qui dit nouvelle année, dit nouveau départ.

Le joueur de centre québécois a signé une nouvelle entente qui le lie aux Alouettes pour les deux prochaines saisons.

«Je suis très heureux, a reconnu Brodeur-Jourdain lors d’un point de presse, hier. L’an passé, je réalisais où j’étais rendu dans ma carrière. Dans le monde du sport, ce n’est pas tous les joueurs qui ont le temps de se remettre d’une blessure aussi sérieuse que la mienne (une déchirure du ligament croisé antérieur), surtout à mon âge (il aura 34 ans le 17 mars).

«C’est une grande marque d’appréciati­on et de respect de la part de l’organisati­on.»

POUR SA PROGÉNITUR­E

Non seulement croit-il avoir encore de l’essence dans le réservoir, mais Brodeur-Jourdain, qui tenait à avoir une entente à long terme, s’est fixé un but bien précis.

«La vision que j’ai de ma carrière actuelleme­nt, c’est de réussir à performer à un haut niveau jusqu’à ce que mes enfants puissent s’en souvenir. J’aimerais bien jouer jusqu’à ce qu’ils gardent un souvenir de papa qui joue au football.»

La tâche s’annonce toutefois colossale, car son plus vieux, Noah, est âgé de 16 mois, tandis que le nouveau venu, Adam, a vu le jour en décembre dernier.

«J’ai de petits souvenirs d’enfance vers les 2-3 ans!, a plaidé celui qui entamera sa neuvième campagne dans le nid. J’aimerais leur offrir ça. Mais c’est quelque chose que je ne contrôle pas. Au final, j’aimerais bien sortir de la même façon dont je suis rentré, c’est-à-dire avec une parade sur la rue Sainte-Catherine (avec la coupe Grey).»

PLACE À LA COMPÉTITIO­N

Luc Brodeur-Jourdain est une personne fière, loyale, mais surtout de principes.

Utilisé principale­ment comme «sixième homme» sur la ligne à l’attaque l’an passé, le joueur natif de Saint-Hyacinthe ne voulait avoir qu’une seule garantie.

«Je voulais simplement avoir la certitude que j’aurais la chance de me battre pour mon poste; que ce n’était pas prédétermi­né, a-t-il exprimé. Mais l’organisati­on a mis ça au clair durant nos discussion­s: la place pour la compétitio­n est là.

«Je n’ai jamais pris pour acquis que je faisais partie de l’équipe, et ce, peu importe les années, a-t-il renchéri. C’est quelque chose qu’on mérite et je vais encore une fois le mériter.»

L’idée de porter un autre uniforme ne lui a jamais traversé l’esprit.

«Je n’ai jamais pensé pendant ma carrière tester ma valeur sur le marché des joueurs autonomes, a-t-il confié. Je suis quelqu’un de très fidèle dans la vie. Je n’ai pas besoin de savoir ma valeur marchande pour connaître ma vraie valeur.»

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Luc Brodeur-Jourdain souhaite que ses enfants se souviennen­t de lui comme joueur de football.

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