Le Journal de Montreal

Raines ne l’a pas volé !

L’ex-voltigeur des Expos est enfin admis au Temple de la renommée et il remercie les Montréalai­s pour leur appui

- Pierre Durocher PDurocherJ­DM

Tout vient à point à qui sait attendre. Ce proverbe colle bien à la peau de Tim Raines, qui a dû patienter durant 10 ans avant d’obtenir sa place au Temple de la renommée du baseball.

L’ancien voltigeur étoile des Expos est entré par la grande porte hier en récoltant 86 % des votes de la part des 442journal­istes ayant participé au scrutin, alors que le minimum requis pour une admission au Panthéon est de 75 %.

Il s’agissait de la dernière chance de Raines d’être élu au Panthéon et celui qu’on surnommait Rock rejoint donc Gary Carter et Andre Dawson parmi les anciens joueurs à arborer la casquette des Expos sur la plaque commémorat­ive qu’on pourra voir à compter de l’été prochain au musée de Cooperstow­n.

Jeff Bagwell (86,2% des votes à sa septième année d’admissibil­ité) et Ivan Rodriguez (76% à sa première année) sont les deux autres anciens joueurs à avoir été élus hier.

MONTRÉAL REsTE DANs sON COEuR

Raines a eu la délicatess­e d’écrire «Merci Montréal» dans son communiqué de presse envoyé sur son fil twitter dans les minutes qui ont suivi l’annonce.

«C’est la manière parfaite de couronner une carrière de 23 saisons et d’écrire le dernier chapitre, a commenté l’homme de 57 ans. Jamais je n’aurais pensé être admis au Temple de la renommée lorsque j’ai amorcé ma carrière avec les Expos en 1979. C’est incroyable de me retrouver avec Andre et Gary à Cooperstow­n, deux gars qui ont joué un grand rôle pour moi.

«Je ne peux pas être plus heureux. Je savais que mes chances d’être élu étaient bonnes cette année, mais j’étais tout de même nerveux en attendant le coup de fil. Je remercie les partisans des Expos de m’avoir toujours appuyé et stimulé à me surpasser. Je leur dois beaucoup. J’ai grandi à Montréal. Je n’avais que 19 ans à mes débuts et je ne comprenais pas le français.

«Mais je me suis toujours senti comme à la maison à Montréal et je n’en reviens pas de voir qu’on ne m’a pas oublié lorsque j’ai la chance d’y retourner. Montréal mérite de ravoir son équipe», a ajouté celui qui estime que les médias sociaux et la nouvelle façon d’analyser les statistiqu­es ont aidé sa cause dans son élection.

DANs uNE CLAssE À PART

Raines, un as pour voler des buts, n’a pas volé les clés donnant accès à Cooperstow­n! Ses 808 larcins en 23 saisons représente­nt le cinquième plus haut total de l’histoire. Il est l’unique joueur à avoir totalisé au moins 100 triples, 150circuit­s et 600 buts volés. Il est aussi le seul à avoir réussi 70 buts volés ou plus lors de six saisons consécutiv­es, soit de 1981 à 1986.

Il a porté les couleurs des Expos durant 13 saisons et il a gagné la Série mondiale avec les Yankees en 1996 ainsi qu’en 1998.

Raines est devenu le cinquième joueur de l’histoire à être admis à sa dernière année comme candidat, après Red Ruffing, Joe Medwick, Ralph Kiner et Jim Rice.

Il a conservé une moyenne de ,294, frappant 2605 coups sûrs et marquant 1571 points. Son pourcentag­e de présences sur les sentiers de ,385 est supérieur à plusieurs grands noms, même à celui du fameux Willie Mays.

GuERRERO RATE DE PEu sON ENTRÉE

Vladimir Guerrero, à sa première année d’admissibil­ité, a déjà les deux pieds sur le perron donnant accès au Temple de la renommée puisqu’il a récolté 71,7 % des votes. Vlad devrait logiquemen­t être élu l’an prochain puisqu’il ne lui manquait que 15 votes.

Larry Walker a récolté 21,9% des votes (comparativ­ement à 15% l’an dernier) tandis que deux autres anciens portecoule­urs des Expos, Orlando Cabrera et Matt Stairs, n’ont obtenu aucun vote à leur première année d’admissibil­ité.

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