Le Journal de Montreal

Enfin reconnu à sa pleine valeur

- jacques Doucet jacques.doucet@quebecorme­dia.com

Durant les années 1980, il fut un temps où Raines était l’un des meilleurs joueurs de la Ligue nationale.

Il était moins cinq… mais Tim Raines a finalement vu s’ouvrir les portes de Cooperstow­n où il retrouve maintenant les Gary Carter, Andre Dawson et Pedro Martinez avec qui, entre autres, il a fait les joies des partisans des Expos.

Une carrière de 23 saisons au cours desquelles il a souvent joué dans l’ombre de grandes vedettes qui ne l’éclipsaien­t pas vraiment.

Rickey Henderson était possibleme­nt un meilleur frappeur de premier rang que celui que l’on surnommait Rock à Montréal et qui a volé plus de buts que lui, mais dont la moyenne de succès était inférieure. Et Raines a dû patienter jusqu’en 1996 avant de se trouver sous les feux de la rampe d’une Série mondiale…

Pourtant, durant la décennie des années 1980, il fut un temps où il était l’un des meilleurs joueurs de la Ligue nationale. Il frappait pour la moyenne (un championna­t des frappeurs), sept participat­ions au match des étoiles et membre de deux équipes championne­s. Il a été l’un des 10 meilleurs voltigeurs de gauche de son époque.

RÉGULARITÉ ET PUISSANCE

Du haut de ses 5 pi 8 po, Raines était un joueur d’arrêt-court lorsque les Expos l’ont sélectionn­é en cinquième ronde lors du repêchage de 1977 et il a fait ses premiers pas dans les majeures comme joueur de deuxième coussin.

Rapidement, il a démontré régularité et puissance comme frappeur ambidextre tout en s’imposant comme un voleur de buts craint de tous.

Tim a bien failli gâcher sa carrière en 1978 alors qu’il a consommé de la cocaïne, avouant même avoir gaspillé quelque 40 000 $ en quelques mois. Mais il a réagi, a suivi une thérapie et a remis sa carrière sur les rails.

Lorsque Raines a tenté sa chance sur le marché des joueurs autonomes, aucune équipe ne lui a offert un contrat de plus de 1,1 million $ et cela pour une seule saison.

Par la suite, le baseball majeur a été reconnu coupable de collusion.

UN GRAND MATCH

Quand il a pu renouer avec la compétitio­n le 2 mai 1987, il a démontré la grandeur de son talent.

Face aux Mets, au Shea Stadium, tout ce qu’il a fait (sans avoir participé au camp d’entraîneme­nt) est de claquer un triple à sa première présence au bâton contre David Cone et il a couronné sa journée avec un grand chelem face à Jesse Orosco, en 10e manche, pour donner la victoire aux Expos.

Le bilan de sa journée: trois-en-cinq, quatre points marqués et quatre points produits!

Heureuseme­nt, il a fini par être élu… car on lui a «volé» cinq ans d’admissibil­ité lorsqu’on a réduit de 15 à 10 ans la période au cours de laquelle on pouvait voter pour lui.

Autrement, on crierait à l’injustice aujourd’hui.

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