Les militants du 15 $ l’heure se disent déçus
En confirmant l’augmentation du salaire minimum à 11,25 $, la ministre du Travail, Dominique Vien, en a déçu plusieurs, à commencer par ceux qui militaient depuis des mois pour une hausse à 15 $ l’heure.
«C’est extrêmement décevant», a réagi d’emblée la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.
Selon elle, au rythme des projections présentées, il faudra attendre jusqu’à 2027 avant que le salaire minimum atteigne la fameuse cible de 15 $.
Mme Chabot estime que le gouvernement aurait pu au moins accroître, dès cette année, le taux général du salaire minimum de 1,25 $.
BANQUES ALIMENTAIRES
«Avec 11,25 $ l’heure, on a encore besoin de banques alimentaires pour survivre», a dénoncé la nouvelle porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.
À l’instar du président de la FTQ, Daniel Boyer, le porte-parole du Parti québécois en matière de travail, Marc Bourcier, est convaincu que le mouvement populaire réclamant 15 $ l’heure a forcé les libéraux à bouger et à annoncer une hausse supérieure à celle de l’année dernière, qui était de 20 cents.
«Malheureusement, la hausse annoncée n’est pas accompagnée d’un plan clair pour porter le salaire minimum à 15 $ d’ici 2022», a déploré le nouvel élu péquiste de Saint-Jérôme.
UN MOUVEMENT ENCORE VIVANT
M. Boyer s’est quant à lui engagé à maintenir le mouvement bien vivant, et ce, «tant qu’il n’y aura pas un salaire minimum décent au Québec», a-t-il déclaré. «Les libéraux de Philippe Couillard se comportent une fois de plus comme un gouvernement patronal», a réagi à son tour le président de la CSN, Jacques Létourneau.