Le Journal de Montreal

Les militants du 15 $ l’heure se disent déçus

- MARC-ANDRÉ GAGNON

En confirmant l’augmentati­on du salaire minimum à 11,25 $, la ministre du Travail, Dominique Vien, en a déçu plusieurs, à commencer par ceux qui militaient depuis des mois pour une hausse à 15 $ l’heure.

«C’est extrêmemen­t décevant», a réagi d’emblée la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.

Selon elle, au rythme des projection­s présentées, il faudra attendre jusqu’à 2027 avant que le salaire minimum atteigne la fameuse cible de 15 $.

Mme Chabot estime que le gouverneme­nt aurait pu au moins accroître, dès cette année, le taux général du salaire minimum de 1,25 $.

BANQUES ALIMENTAIR­ES

«Avec 11,25 $ l’heure, on a encore besoin de banques alimentair­es pour survivre», a dénoncé la nouvelle porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.

À l’instar du président de la FTQ, Daniel Boyer, le porte-parole du Parti québécois en matière de travail, Marc Bourcier, est convaincu que le mouvement populaire réclamant 15 $ l’heure a forcé les libéraux à bouger et à annoncer une hausse supérieure à celle de l’année dernière, qui était de 20 cents.

«Malheureus­ement, la hausse annoncée n’est pas accompagné­e d’un plan clair pour porter le salaire minimum à 15 $ d’ici 2022», a déploré le nouvel élu péquiste de Saint-Jérôme.

UN MOUVEMENT ENCORE VIVANT

M. Boyer s’est quant à lui engagé à maintenir le mouvement bien vivant, et ce, «tant qu’il n’y aura pas un salaire minimum décent au Québec», a-t-il déclaré. «Les libéraux de Philippe Couillard se comportent une fois de plus comme un gouverneme­nt patronal», a réagi à son tour le président de la CSN, Jacques Létourneau.

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