Le Journal de Montreal

Elle risque la prison à vie

- KARIANE BOURASSA

DRUMMONDVI­LLE | Les proches de Karine Gagné sont très inquiets puisque la loi des Bahamas prévoit une sentence qui peut aller jusqu’à la prison à vie pour avoir eu une relation sexuelle avec une personne de moins de 16 ans, consentant­e ou non.

Mardi soir, l'accusée a quitté l'établissem­ent que ses proches qualifiaie­nt d'insalubre. «Il y avait des rats qui se promenaien­t dans sa cellule, elle ne pouvait pas rester là», s'est exclamé son père, Steve Gagné.

La femme de 23 ans a quitté le centre pour délinquant­s sexuels dans lequel elle était détenue pour intégrer un établissem­ent réservé aux femmes. «Elle a accès à un médecin et elle peut maintenant appeler ses proches», a-t-il dit.

Les communicat­ions sont toutefois difficiles puisque Karine ne parle pas l'anglais. «Elle se sent pas mal dépaysée. La première fois qu'elle est passée en cour, elle n'avait même pas de traducteur», a-t-il affirmé.

DÉFENSE COÛTEUSE

Les deux parents de Karine disent n'avoir eu aucun retour d'appel du consulat canadien. «On n'a pas eu d'aide», a déploré le père.

Le bureau d'Alain Rayes, député de Richmond-Arthabaska, a également tenté de parler aux ressortiss­ants canadiens, sans succès.

La famille Gagné a déjà versé 2500$ américains à leurs avocats.

«Si on se rend jusqu'au bout, en Cour suprême, ça va coûter 15000$», a expliqué Steve Gagné.

Les 4000$ amassés grâce à une campagne de sociofinan­cement vont permettre d'effectuer le deuxième paiement, exigé la prochaine semaine. M. Gagné explique avoir encore besoin de la population. «Avec trois enfants, elle n'avait pas d’économies, et sa voiture a lâché juste avant qu'elle parte», a-t-il dit.

Karine Gagné tentera d'être libérée sous caution le 3 février prochain. «Le juge a déjà donné beaucoup de torts à la compagnie de croisière qui a laissé entrer un mineur dans un bar», a affirmé le père.

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