Vendeur d’oranges à baron de la drogue
MEXICO | (AFP) Durant son enfance dans les montagnes du Sinaloa, Joaquin Guzman vendait des oranges, des caramels et des boissons gazeuses. Mais «El Chapo» (le courtaud) s’est ensuite tourné vers la culture de la marijuana et du pavot à opium, jusqu’à devenir le baron de la drogue le plus puissant et le plus recherché au monde.
En quelques décennies, celui qui a acquis son surnom de sa petite taille a fait du cartel de Sinaloa une multinationale de la drogue étendant ses ramifications jusqu’en Europe ou en Asie.Ses deux évasions rocambolesques de prison lui avaient valu une notoriété internationale avant son arrestation par les Marines mexicains en janvier 2016 puis son extradition aux États-Unis le 19 janvier 2017, point final de décennies de traque par les autorités.
UNE LÉGENDE
Entre-temps, Guzman était devenu une légende dans la culture narco, avec des musiciens vantant ses «exploits» dans des narcocorridos, ces ballades folks mexicaines avec guitares et trompettes qui racontent les chefs de cartels.
S’il a alimenté une image de Robin des Bois aidant les pauvres et se moquant des puissants, il a aussi mené une violente guerre pour éliminer ses rivaux, une guerre entre cartels dont le Mexique paye toujours le prix.
RICHISSIME
«Je fournis plus d’héroïne, de méthamphétamine, cocaïne et marijuana que n’importe qui dans le monde. J’ai des flottes de sous-marins, d’avions, de camions et de bateaux», se vantait Guzman lors de son entrevue par l’acteur américain Sean Penn publié en janvier 2016 dans le magazine Rolling Stone.
Sa fortune lui avait permis d’intégrer la liste Forbes des hommes les plus riches de la planète, avant d’en disparaître en 2013 du fait de ses dépenses pour assurer sa protection.