Le Journal de Montreal

ArcelorMit­tal investit 500 M$ au Québec

- CHARLES LECAVALIER

DAVOS, Suisse | ArcelorMit­tal a annoncé qu’elle allait investir 500 M$ pour moderniser ses installati­ons au Québec au cours des quatre prochaines années.

En contrepart­ie, le gouverneme­nt Couillard a souligné que le numéro un mondial de l’acier recevrait une réduction de sa facture d’électricit­é de 60 M$ au cours de la même période grâce à un programme incitatif lancé dans le dernier budget Leitao.

«Ce projet-là est particuliè­rement important pour le Plan Nord, et également parce qu’il témoigne de ce que nous les Québécois on peut utiliser notre richesse collective, l’hydroélect­ricité, pour attirer les investisse­ments chez nous.»

PAS DE NOUVEAUX EMPLOIS

Ce projet ne créera toutefois pas de nouveaux emplois, mais «consolider­a» les emplois déjà existants, a précisé le premier ministre, qui n’était pas accompagné de représenta­nts d’ArcelorMit­tal lors de son annonce. «C’est majeur, mais chaque dirigeant d’entreprise a son style. Certaines entreprise­s préfèrent être le moins possible visibles médiatique­ment et d’autres ont une conduite différente. C’est leur choix», a-t-il expliqué.

Ces investisse­ments vont permettre à la mine de Firelake, située au nord de SeptÎles, d’augmenter sa production de 7,5 à 15 millions de tonnes annuelleme­nt. «Globalemen­t, le tonnage va rester inchangé», a toutefois précisé Tom Wilson, porte-parole de l’entreprise au Québec au cours d’une entrevue téléphoniq­ue. Cela s’explique par une chute de la production dans les installati­ons du mont Wright.

RABAIS DE 120 M$

En plus de ses deux mines, le géant du fer possède une usine de bouletage à Port-Cartier. Elle emploie près de 4000 travailleu­rs au Québec. L’annonce en cache une autre: l’entente prévoit un rabais de 120 millions $ sur l’électricit­é au cours des quatre années suivantes si ArcelorMit­tal lance une deuxième phase d’investisse­ments.

C’est tout un revirement puisqu’en juin 2016, l’entreprise envisageai­t de cesser ses activités sur la Côte-Nord d'ici 2030. La compagnie justifiait cette décision en soulignant la baisse du prix du fer et les coûts d'exploitati­on trop élevés.

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