ArcelorMittal investit 500 M$ au Québec
DAVOS, Suisse | ArcelorMittal a annoncé qu’elle allait investir 500 M$ pour moderniser ses installations au Québec au cours des quatre prochaines années.
En contrepartie, le gouvernement Couillard a souligné que le numéro un mondial de l’acier recevrait une réduction de sa facture d’électricité de 60 M$ au cours de la même période grâce à un programme incitatif lancé dans le dernier budget Leitao.
«Ce projet-là est particulièrement important pour le Plan Nord, et également parce qu’il témoigne de ce que nous les Québécois on peut utiliser notre richesse collective, l’hydroélectricité, pour attirer les investissements chez nous.»
PAS DE NOUVEAUX EMPLOIS
Ce projet ne créera toutefois pas de nouveaux emplois, mais «consolidera» les emplois déjà existants, a précisé le premier ministre, qui n’était pas accompagné de représentants d’ArcelorMittal lors de son annonce. «C’est majeur, mais chaque dirigeant d’entreprise a son style. Certaines entreprises préfèrent être le moins possible visibles médiatiquement et d’autres ont une conduite différente. C’est leur choix», a-t-il expliqué.
Ces investissements vont permettre à la mine de Firelake, située au nord de SeptÎles, d’augmenter sa production de 7,5 à 15 millions de tonnes annuellement. «Globalement, le tonnage va rester inchangé», a toutefois précisé Tom Wilson, porte-parole de l’entreprise au Québec au cours d’une entrevue téléphonique. Cela s’explique par une chute de la production dans les installations du mont Wright.
RABAIS DE 120 M$
En plus de ses deux mines, le géant du fer possède une usine de bouletage à Port-Cartier. Elle emploie près de 4000 travailleurs au Québec. L’annonce en cache une autre: l’entente prévoit un rabais de 120 millions $ sur l’électricité au cours des quatre années suivantes si ArcelorMittal lance une deuxième phase d’investissements.
C’est tout un revirement puisqu’en juin 2016, l’entreprise envisageait de cesser ses activités sur la Côte-Nord d'ici 2030. La compagnie justifiait cette décision en soulignant la baisse du prix du fer et les coûts d'exploitation trop élevés.