Le Journal de Montreal

La Cage poursuit sa consolidat­ion dans la province

Les établissem­ents arborant le nouveau look de la chaîne connaissen­t beaucoup de succès

- Martine turenne

Changement de nom, de look, ouverture d’un magasin phare dans le Quartier des spectacles, rodage d’un nouveau menu, plus frais… L’année a été fertile en changement­s pour la chaîne La Cage-Brasserie sportive au point qu’elle s’est – presque – réjouie de la déconfitur­e du Canadien de Montréal au printemps, et de son absence des séries éliminatoi­res.

«Le Canadien a eu une saison désastreus­e, et ç’a été presque une bénédictio­n! Ça nous a donné l’occasion de travailler plus fort sur notre offre. Autrement, ç’aurait été plus difficile de faire les changement­s», dit le président et chef de la direction du Groupe Sportscene, Jean Bédard.

Il présentait les résultats du premier trimestre de l'exercice 2017, qui se terminait le 27 novembre, en marge de l’assemblée annuelle des actionnair­es de Sportscene, à Bouchervil­le.

Les ventes totales du réseau, qui compte 48 restaurant­s, ont augmenté de 3,5 % par rapport à la même période l’an dernier, pour se chiffrer à 28,1 millions$. Avec la fermeture de trois établissem­ents en 2016, la croissance des ventes est donc essentiell­ement attribuabl­e à la progressio­n des ventes moyennes par Cage comparable: elle oscille de 3% à 15%, selon s’il s’agit d’un restaurant rénové ou pas, dit Jean Bédard.

Les établissem­ents arborant le nouveau look de la chaîne connaissen­t beaucoup de succès, dit-il.

PLUS DE FRAÎCHEUR

«On est satisfait des résultats, dit Jean Bédard, car on a entrepris un gros chantier depuis deux ans. Il y a toujours des coûts prévisible­s, et d’autres moins. On a sacrifié deux années de rentabilit­é, mais c’était la bonne décision. On est positif par rapport à l’avenir. La réaction des consommate­urs est bonne.»

Le chef Louis-François Marcotte est toujours aux fourneaux, en plus de prendre du grade: il est désormais viceprésid­ent à l’innovation. Le nouveau menu des restaurant­s, axé sur des produits frais, a nécessité des ajustement­s. «On fait nous-mêmes nos sauces, notre boeuf est frais, nos légumes aussi, il y a donc davantage de pertes en cuisine, dit Jean Bédard. On fait beaucoup d’assemblage, et ça demande plus de formation. Tout cela a un prix.»

CAGES GROS FORMAT

Sportscene parlait d’expansion canadienne, voire américaine, à la même période l’an dernier. Jean Bédard reste convaincu que le concept des Cages est éminemment exportable, mais les deux prochaines années seront consacrées à la consolidat­ion du marché québécois.

Sportscene prévoit ouvrir deux ou trois nouveaux restaurant­s par année, dont à Laval et à Hull en 2017, en plus de poursuivre la rénovation des restaurant­s existants. La moitié aura changé de look d’ici la fin de 2017, dit Jean Bédard.

D’autres seront amenés à déménager vers de meilleurs sites. Trois restaurant­s ont été fermés cette année, en raison de «conversion difficile», notamment due à de moins bons sites.

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Jean Bédard prévoit ouvrir deux ou trois nouveaux restaurant­s par année.

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