Le Journal de Montreal

Wyclef Jean reprend If I Was President

Wyclef Jean ne cache pas son inquiétude envers Donald Trump

- BRUNO LAPOINTE Le EP J’ouvert sera disponible le 3 février prochain. bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

Artiste engagé, Wyclef Jean essaie de demeurer optimiste malgré l’élection de Donald Trump. «Ce qu’il tweete pourrait faire démarrer une guerre», avance le chanteur.

«Je ne le connais pas personnell­ement. Mais Donald Trump est un homme très tough, très direct. Il dit ce qu’il pense. Et si on le provoque, on sait qu’il peut attaquer», poursuit Wyclef Jean.

Le Journal s’est entretenu avec le chanteur hier, de passage dans la métropole pour promouvoir la sortie de son tout nouveau EP, J’ouvert, en magasin le 3 février prochain.

Sur ce disque, un premier en sept ans, l’ancien leader des Fugees reprend son succès If I Was President. La pièce a été revisitée et actualisée afin d’être lancée en plein coeur de la récente campagne électorale américaine.

L’IMPORTANCE DES MOTS

Pourtant très volubile en entrevue, le ton de Wyclef Jean devient différent, plus posé, lorsque le nom de Donald Trump s’immisce dans la conversati­on.

«Tout au long de la campagne électorale, il a dit des tas de choses, dont des paroles qui sont très difficiles à reprendre. J’aimerais qu’il comprenne que les mots ont une importance. On ne peut pas dire n’importe quoi lorsqu’on est président», avancet-il prudemment.

«Je sens que les 100 prochains jours vont donner le ton. On va voir ce que ça donne, mais je me dois de rester optimiste et espérer le meilleur», ajoute-t-il.

Le chanteur avait manifesté son intérêt au titre de président d’Haïti en 2010. Candidat controvers­é, il a finalement été disqualifi­é par le Conseil électoral de son pays d’origine.

Cette déception semble avoir mis un terme aux ambitions politiques du chanteur. Il confie aujourd’hui ne pas avoir l’intention de tenter sa chance du côté des États-Unis.

«La politique américaine, c’est très brutal. Trop brutal pour moi», avance-t-il.

«CHEZ LUI» À MONTRÉAL

Wyclef Jean a profité de sa rencontre avec Le Journal pour réitérer son affection pour Montréal.

«Dans une vie, on visite des tonnes d’endroits, mais on n’en retient que quelques-uns. Et Montréal en fait partie; c’est une ville magique, un genre de miniHaïti. Alors je m’y sens chez moi», explique-t-il.

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 ??  ?? Wyclef Jean avoue se sentir «chez lui», à Montréal. Le chanteur est présenteme­nt en ville pour la promotion de son nouveau EP.
Wyclef Jean avoue se sentir «chez lui», à Montréal. Le chanteur est présenteme­nt en ville pour la promotion de son nouveau EP.

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