Le Journal de Montreal

La formidable ascension d’Antony Auclair

L’ailier rapproché du Rouge et Or caresse de grands rêves pour la suite de sa carrière

- Richard Boutin RBoutinJDQ

ST. PETERSBURG | Une offre de bourse complète des Bulls de Buffalo a été le point de départ de toute une aventure pour Antony Auclair, aventure qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

À l’été 2012, le quart-arrière des Cougars de Lennoxvill­e a participé à un camp des Bulls qui lui ont offert une bourse d’études dans la NCAA comme ailier rapproché. «Je n’avais jamais joué là et on m’offrait une bourse, a raconté Auclair. À mon retour à Lennox pour ma dernière année collégiale, j’ai changé de position. J’avais aussi développé une tendinite à l’épaule qui faisait que j’étais maintenant moyen comme quart-arrière.»

Sa carrière collégiale terminée, Auclair tourne le dos à l’offre des Bulls et décide de se joindre au Rouge et Or de l’Université Laval en janvier 2013. «Parce que Laval ressemblai­t de plus en plus à un programme Division 1 de la NCAA, je ne voyais pas de raison de quitter pour les États-Unis. De plus, je n’avais pas fait mon test SAT. En me joignant au Rouge et Or, j’avais dit à Glen (Constantin) et Justin (Éthier) que je voulais jouer chez les pros. C’était déjà clair où je voulais aller.»

CALME OLYMPIEN

Débarqué à Laval à 235 livres, Auclair gagne 15 livres à sa première année. «À 250 livres, j’ai pris conscience que j’avais le physique requis pour rivaliser avec les gars de la NCAA. J’ai commencé à croire que je pourrais avoir un bel avenir comme ailier rapproché. Je faisais des extras dans le gymnase et sur le terrain en captant des ballons pendant l’été. Mathieu Bertrand m’a beaucoup aidé.»

Auclair affiche un calme olympien depuis le début de la semaine. «Je ne réalise pas que c’est assez gros. Je ne me préoccupe pas des recruteurs et de tout le reste. Il y avait plus de pression quand le recruteur des Chiefs est venu à Québec pour un entraîneme­nt du Rouge et Or. C’était la première fois qu’une équipe se déplaçait à un de nos entraîneme­nts et je ne voulais pas décevoir afin que ça se répète dans l’avenir. Mes coéquipier­s et les entraîneur­s étaient aussi nerveux.»

« UNE ÉTAPE À LA FOIS »

«J’ai obtenu une vingtaine d’entrevues, de poursuivre Auclair. C’est beaucoup, mais je savais qu’il y aurait de l’intérêt parce que 14 équipes avaient communiqué avec mon agent (Sasha Ghavami) et Glen (Constantin) avant mon départ pour la Floride. Je ne suis pas rendu à penser au repêchage même si certaines équipes m’ont mentionné qu’elles pourraient me sélectionn­er en 6e ou 7e ronde. J’y vais une étape à la fois. C’est certain que je serais vraiment fier d’être le premier joueur de la grande histoire du Rouge et Or à être repêché.»

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Après une semaine très intense, Antony Auclair (ici avec l’entraîneur de l’offensive des Ravens, Rick Angulo) profitera de quelques heures de répit avant de participer au East-West Shrine Game, demain.
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