Le Journal de Montreal

Un parcours remarquabl­e

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Il y a 20 ans, les Olympiques de Gatineau remportaie­nt la Coupe Memorial après avoir dominé la LHJMQ.

L’organisati­on la plus décorée du circuit rendra hommage à l’édition 1996-1997 ce soir, au centre RobertGuer­tin. Une douzaine de joueurs seront présents pour se remémorer leur parcours remarquabl­e du printemps 1997 sous les ordres de l’entraîneur-chef recrue, Claude Julien.

Cette année-là, après avoir signé 48 victoires en 70 matchs, les Piques avaient survolé les séries éliminatoi­res de la coupe du Président en disposant des Voltigeurs de Drummondvi­lle, leurs grands rivaux des Foreurs de Val-d’Or et des Saguenéens de Chicoutimi.

Ils n’avaient perdu que deux petits matchs en route vers le tournoi de la Coupe Mémorial qu’ils accueillai­ent au Vieux-Bob de la rue Carillon. «C’est sûr que nous n’étions pas arrivés au tournoi dans le rôle des négligés, s’est souvenu avec plaisir le capitaine à l’époque, Steven Low, en entrevue avec Le Journal. Nous avions de la pression, parce que nous étions à la maison devant nos partisans. Mais on avait une confiance à toute épreuve. Nous étions les seuls à pouvoir nous battre.»

UN AVERTISSEM­ENT

Dans cette affirmatio­n remplie de vérité, le capitaine et défenseur s’est aussitôt remémoré la troisième période du second match du tournoi face aux Hurricanes de Lethbridge. Son équipe menait 6 à 1 après 40 minutes de jeu. «On avait réussi à l’échapper. Les Hurricanes avaient remonté. On avait mis cette victoire en poche beaucoup trop rapidement», a-t-il raconté en relatant ses souvenirs de la défaite de 7 à 6 en prolongati­on.

Les Olympiques ont pris leur revanche quelques jours plus tard, en grande finale en les renversant 5 à 1 pour soulever le fameux trophée emblématiq­ue du circuit canadien. «On était tellement motivé à se reprendre. Nous avions gardé la pédale au plancher jusqu’au son de la dernière sirène. Je m’en souviens encore, j’étais sur la glace pour écouler les dernières secondes avec Martin Éthier.

«Juste d’y penser, j’ai encore le poil qui me retrousse sur les bras, a tenu à ajouter celui qui avait amassé deux aides en quatre matchs. Nous avions un groupe tellement soudé. L’esprit d’équipe était incroyable. Tous les gars avaient leur utilité. Les résultats l’ont prouvé.»

L’ARCHITECTE CHARLIE HENRY

Ce groupe, dont plusieurs membres avaient d’ailleurs participé sans succès au tournoi de 1995 à Kamloops, avait été assemblé par l’unique «architecte» Charlie Henry. Le rusé directeur général avait mis la main sur le productif Christian Dubé des Faucons de Sherbrooke ainsi que sur Martin Éthier et Martin Biron, des Harfangs de Beauport.

«Nous avions une très forte brigade défensive, beaucoup de talents, une déterminat­ion à toute épreuve et un super entraîneur, a résumé l’auteur de sept buts au tournoi de la Coupe Memorial, Martin Ménard. Du premier au quatrième trio, tout le monde contribuai­t. C’était une équipe construite pour gagner. Nous n’avions pas de faiblesses.»

Avec une récolte de 141 points en saison, Ménard avait malmené les gardiens de la LHJMQ aux côtés de Pavel Rosa, le meilleur pointeur du circuit, et Peter Worrell. Ils avaient poursuivi leur travail destructeu­r au printemps. Les Olympiques avaient d’ailleurs inscrit pas moins de 27 buts en quatre rencontres.

Et le gardien Christian Bronsard avait offert des performanc­es fumantes. Ses prouesses avaient forcé Claude Julien à clouer Martin Biron au bout du banc. «Claude avait confiance en moi. Il savait que j’étais capable de performer sous pression. J’avais livré la marchandis­e au bon moment», a soutenu Bronsard qui avait été nommé sur l’équipe d’étoiles avec Dubé et Ménard.

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Au printemps 1997, les Olympiques de Hull comblaient leurs partisans en remportant la coupe Memorial au centre Robert-Guertin.

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