Le Journal de Montreal

LE’VEON BELL dans la mire

Les Patriots en mission contre le porteur en feu

- STÉPHANE CADORETTE

FOXBOROUGH | Dans 13 des 14 matchs auxquels il a pris part cette saison en incluant les éliminatoi­res, le porteur de ballon Le’Veon Bell a amassé 100 verges ou plus de la ligne de mêlée. Pas pour rien qu’il est identifié comme l’ennemi public numéro un des Patriots.

À ses deux premiers matchs de séries, Bell a été époustoufl­ant avec une récolte de 337 verges en pas moins de 59 portées. Aussi bien dire qu’il est actuelleme­nt le pain et le beurre de l’attaque des Steelers. Dans la séquence de neuf victoires sur laquelle vogue toujours son équipe, il a amassé 1339 verges au sol et 259 par la voie des airs.

Difficile de trouver plus polyvalent et constant à travers la Ligue, mis à part David Johnson, des Cardinals.

Les joueurs défensifs des Patriots ne jouent pas à l’autruche et réalisent pleinement la commande qui les attend.

«Il est un grand porteur de ballon et nous en sommes conscients. Son style est unique et c’est définitive­ment difficile de le reproduire à l’entraîneme­nt. Sa patience fait en sorte qu’il faudra se défaire des bloqueurs et foncer rapidement au ballon», a mentionné le secondeur intérieur et capitaine de la défensive, Dont’a Hightower.

LA DISCIPLINE AVANT TOUT

Si plusieurs joueurs défensifs talentueux prêchent par l’instinct, les Patriots doivent plutôt se montrer discipliné­s afin de réduire au maximum les brèches dans les tranchées.

«Bell utilise sa patience et la façon de contre-attaquer, c’est la discipline. Si nous ne respectons pas nos assignatio­ns, une course de deux ou trois verges deviendra vite un gain de 11 verges avec un porteur aussi explosif», a souligné Hightower.

UNE DÉFENSIVE EFFICACE

La tâche s’annonce colossale pour les Patriots, mais elle le sera tout autant pour Bell. Les représenta­nts de la Nouvelle-Angleterre se sont en effet classés huitièmes contre la course. Leurs rivaux ne gagnent que 88 verges au sol par match et montrent une faible moyenne de 3,9 verges par portée. Le demi de sûreté Patrick Chung ne se fait pas donc de sang d’encre à l’idée d’affronter des canons comme Bell et le receveur Antonio Brown. «Il y a une seule chose à faire, et c’est de les arrêter. Ils réussiront certaineme­nt quelques jeux ici et là, mais la clé est de faire notre travail.» Tiens, encore cette fameuse expression!

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