Price : pas d’inquiétude
Une fiche de 3-5-2 à ses 10 derniers départs. Huit matchs sur 10 au cours desquels il a accordé trois buts ou plus.
Qui suis-je? Jamais, on n’aurait pensé à Carey Price. C’est impossible. Pas le gardien intimidant, celui qu’on qualifie toujours de meilleur gardien de la planète même si les statistiques ne sont pas rassurantes.
Elles ne reflètent sûrement pas le profil du gardien du Canadien. Une moyenne au-delà de trois buts par match en décembre et en janvier, une moyenne d’efficacité en deçà de ,900, ça ne se peut pas. Et, pourtant, c’est bien la réalité.
Que se passe-t-il? Est-ce une mauvaise passe? Sûrement!
LE VRAI CANADIEN ?
Est-ce parce que son équipe ne joue plus avec la même cohésion en défense? Assurément!
Est-ce que le vrai Canadien est celui qu’on observe présentement plutôt que celui des deux premiers mois de la saison alors qu’il avait soulevé l’enthousiasme et l’espoir avec des performances électrisantes? Difficile de porter un jugement précis en raison des nombreuses blessures qui ont frappé l’équipe. Les blessés vont ralentir l’élan d’une formation. Ils vont créer un climat d’incertitude.
Mais en analysant la situation de plus près, les blessés, certes, ont obligé l’entraîneur à modifier à tous les matchs le choix de ses effectifs. Difficile d’avoir une certaine stabilité. Et ça devient encore plus compliqué si le meilleur joueur de la formation, celui qui habituellement change la donne, traverse une période noire.
OÙ EST LE PROBLÈME ?
Carey Price ne parvient plus à gagner un match à lui seul. On va aller plus loin, il a du mal à garder son équipe sur la bonne voie. Ça ne fonctionne plus comme auparavant.
Pourquoi? Stéphane Waite dit que les décideurs du Canadien savent ce qui ne va pas et qu’il est inutile de chercher à réparer ce qui n’est pas brisé.
Par conséquent, Price devrait retrouver cette assurance qui causait tellement d’ennuis à ses rivaux. Donc, le problème n’est pas devant le filet. Il faut donc s’attarder à la défense. Il faut voir si cette attaque a les ressources pour se démarquer.
Marc Bergevin affirmait, l’autre jour, dans une entrevue avec Chris Nilan, que 80 % des équipes de la LNH recherchent un joueur de centre de haut niveau. Donc, il faudra peut-être regarder dans une autre direction et voir si on ne pourrait pas colmater les brèches à l’intérieur de l’organisation elle-même.
À cet égard, il soulignait que Phillip Danault va s’améliorer. «Il va en surprendre plusieurs, a-t-il insisté. Il a subi une intervention chirurgicale à une hanche pendant l’entre-saison, une blessure qui prend du temps à guérir, mais il retrouve graduellement ses forces et je vous dis qu’il n’a pas encore atteint son plein potentiel. Il n’a pas fini d’étonner.»
PRIORITÉ À LA LIGNE BLEUE
Serait-il le joueur de centre de haut niveau tant recherché?
Bergevin ne cache pas dans ses propos qu’il surveille de très près le marché et qu’un défenseur pouvant transporter la rondelle demeure une priorité. En d’autres mots, il faut du renfort à la ligne bleue, il faut de l’aide pour Price.
Mais les équipes ne recherchentelles pas un défenseur répondant à un tel profil? On dit que le Canadien surveille de près les Ducks d’Anaheim. Qu’ils ont des recruteurs dans bien des amphithéâtres. Qu’on s’interroge à savoir si Nick Leddy, des Islanders, pourrait se retrouver dans la vitrine. Les Capitals de Washington pourraient-ils se départir de Karl Alzner, qui deviendra joueur autonome en juillet?
Les problèmes de Price n’inquiètent pas les décideurs du Canadien. N’oubliez pas qu’on ne cherche pas à réparer ce qui n’est pas brisé. Mais on peut améliorer une défense vulnérable.
Quant au joueur de centre, c’est une autre question…