Un coup de pied bien placé

P.A. Parenteau domine les Devils avec 12 buts

NEWARK | «Parfois, c’est nécessaire. Ça donne un petit coup de pied au derrière et ça fait du bien.»

Rien ne semblait fonctionner pour Pierre-Alexandre Parenteau lors du dernier affrontement entre les Devils et le Canadien, le 8 décembre.

Même s’il avait récolté une mention d’assistance ce soir-là, au Centre Bell, le Québécois avait été incapable de faire bouger les cordages pour un 14e match de suite.

Moins d’une semaine plus tard, John Hynes l’invitait à regarder deux rencontres de suite depuis la passerelle.

«Je ne sais pas si je peux dire que je le méritais à 100 %, mais je dois admettre que je ne jouais pas mon meilleur hockey», a reconnu Parenteau lors d’un entretien avec Le Journal de Montréal.

«Je me cherchais sur la patinoire. Et quand tu cherches ton positionnement, ça t’empêche de travailler aussi fort que tu le voudrais», a-t-il ajouté.

MEILLEUR BUTEUR DES DEVILS

Le message de l’entraîneur des Devils semble avoir passé puisqu’au cours des 10matchs suivant cette punition, il a inscrit six buts.

«On a discuté un peu. Il a compris mes motivations. Son jeu devait être meilleur. Je lui donne beaucoup de crédit pour avoir compris la situation, l’avoir acceptée et y avoir remédié», a indiqué Hynes, après le court entraînement des Devils.

D’ailleurs, Parenteau domine la colonne des buteurs de son équipe. Il est évident que 12buts, c’est peu pour un meneur, mais puisqu’il n’a connu aucun match de deux buts, il est donc celui qui fait scintiller la lumière rouge avec le plus de régularité au sein de cette équipe qui, comme en font foi ses 102 buts en 46 matchs, peine à marquer.

«À un certain moment, il a sombré dans une séquence où il n’était plus capable de compter. Il a rectifié la situation et est de retour sur la feuille de pointage, a raconté Hynes. Ce que l’on aime également de son jeu, c’est qu’il est constamment en mouvement. Son rythme et son niveau de compétition sont élevés. Son jeu défensif s’est amélioré.»

DÉÇU POUR CAPUANO

Utilisé au sein du premier trio en compagnie de Taylor Hall et d’Adam Henrique, Parenteau prouve qu’il peut encore se tirer d’affaire dans un rôle offensif.

Une opinion que ne semblait pas partager Garth Snow lorsqu’il a soumis son nom au ballottage avant le début de la saison.

«Je suis pas mal certain qu’il prendrait mes 12 buts, aujourd’hui», a lancé Parenteau, sourire en coin.

Bien sûr, l’attaquant de 33ans fait référence à la difficile saison que connaissent les Islanders de New York, 15es et avant-derniers dans l’Association de l’Est .

Une situation qui a valu à Jack Capuano d’être relevé de ses fonctions d’entraîneur-chef plus tôt cette semaine.

«Je ne suis pas surpris, mais je suis tout de même déçu pour lui, a fait valoir Parenteau. Je garde de bons souvenirs de Jack. Comme je le dis souvent, c’est lui qui m’a mis sur la carte, qui m’a permis de me rendre où je suis.»

D’ailleurs, Capuano n’avait pas appuyé la décision de son directeur général de laisser partir Parenteau. Or, en l’espace de quelques mois, Snow se sera débarrassé des deux.