Les enfants sauvés des décombres
Les quatre jeunes étaient portés disparus depuis deux jours dans un hôtel dévasté par une avalanche
PENNE, Italie | (AFP) Les dizaines de secouristes qui fouillaient sans relâche l’hôtel dévasté par une avalanche mercredi dans le centre de l’Italie ont retrouvé hier 10 survivants et sauvé tous les enfants, 48 heures après le drame.
Les quatre enfants qui étaient portés disparus ont été sauvés, a confirmé la Croix-Rouge hier en début de soirée, après le sauvetage de trois d’entre eux dans l’après-midi.
Un petit garçon de 7 ans, de même que sa mère, avaient déjà été arrachés vivants en fin de matinée de l’amas de neige et de débris de l’hôtel Rigopiano, situé à flanc de montagne dans les Abruzzes.
Les secours tentaient d’extraire cinq autres personnes encore en vie et cherchaient toujours plus d’une quinzaine de disparus.
Ce sont leurs vêtements d’hiver et leurs combinaisons de ski qui ont permis aux survivants de tenir sous les décombres, ont expliqué devant la presse les médecins de l’hôpital de Pescara, sur la côte Adriatique, où les rescapés ont été transportés. Les secouristes ont aussi évoqué l’effet «igloo» isolant de la neige qui a enseveli l’hôtel.
POCHE D’AIR
Un premier groupe de six survivants avaient été retrouvés en fin de matinée dans une poche d’air. Quatre autres personnes ont ensuite été repérées dans l’après-midi à un autre endroit, a expliqué à l’AFP Luca Cari, porte-parole des pompiers, depuis le quartier général des secours à Penne, à une quinzaine de kilomètres en contrebas de l’hôtel.
«C’est un miracle!» s’est écriée devant la presse la tante de l’un des petits disparus en apprenant qu’il était vivant.
Les pompiers ont diffusé des images de la mère et de l’enfant émergeant, sous les applaudissements des secouristes, d’un trou creusé dans la neige pour atteindre l’hôtel enseveli.
Marco Bini, un des secouristes de la police ayant retrouvé le premier groupe, a raconté avoir d’abord vu de la fumée.
«Il y avait des petits feux dans les décombres, et là où il y a du feu c’est qu’il y a de l’air alors nous avons commencé à creuser», a-t-il expliqué.
AUCUN SIGNE DE VIE
Pourtant, aucun signe de vie n’a émané des décombres pendant plus de 24 heures.
Mais les secouristes, dont les premiers étaient arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi après 7 km à ski sous les bourrasques de neige et la menace d’autres avalanches, n’ont pas ménagé leurs efforts.
«Les recherches vont se poursuivre. Nous espérons qu’il y a d’autres poches d’air», a expliqué M. Bini.
Deux personnes ont été retrouvées mortes et 12 sont vivantes, dont sept qui sont tirées d’affaire.