Le Journal de Montreal

Le parfait bonheur en forêt ou sur l’eau

À la chasse ou à la pêche, Gilles Dubois rattrape le temps perdu en profitant de la nature

- JEAN-FRANÇOIS RACINE c jean-francois.racine @quebecorme­dia.com 418.683.1573 2270

« EN 2015, J’AI DÉCIDÉ QUE C’ÉTAIT TERMINÉ. J’EN AI ASSEZ POUR VIVRE. JE SUIS EN SANTÉ ET J’AI EU PEUR DE ME VOIR DANS UNE RUBRIQUE DU JOURNAL. » – Gilles Dubois

QUÉBEC | Même s’il n’aime pas parler d’argent, Gilles Dubois profite pleinement d’une retraite bien méritée en enchaînant l’un après l’autre les voyages de chasse et de pêche qu’il n’a pu faire pendant une partie de sa carrière dans le monde des affaires.

«Je n’ai hérité de personne et je n’ai rien volé! À 40 ans, je travaillai­s 60 à 70 heures par semaine et je ne faisais rien d’autre que penser aux objectifs de vente. Les gens voient souvent juste ce qu’on a, pas tout ce qu’on a fait pour l’obtenir», explique l’homme âgé de 68 ans.

Vers la fin des années 1970, à Thetford Mines, M. Dubois a dirigé un premier magasin de décoration qui appartenai­t au départ à sa mère.

Il s’est ensuite lancé dans l’automobile avec des concession­s Toyota et Kia. Il possédait également un atelier de carrosseri­e.

DÉCISION RÉFLÉCHIE

«Ça me faisait trois garages côte à côte. En 2015, j’ai décidé que c’était terminé. J’en ai assez pour vivre. Je suis en santé et j’ai eu peur de me voir dans une rubrique du journal.»

Affranchi de ses obligation­s, Gilles Dubois se consacre presque entièremen­t à sa passion, la chasse. Sur un territoire exceptionn­el, il visite les joyaux naturels du Québec.

Le sexagénair­e a attendu près de 30ans pour capturer fièrement de superbes prises.

Il a sorti de l’eau le plus gros spécimen de truite mouchetée de sa vie de pêcheur au lac Crodeau, dans la réserve faunique de Mastigouch­e.

«Je ne suis plus pressé. Je vais partout: à Anticosti ou dans la réserve des Laurentide­s. Je chasse le chevreuil, l’orignal, la perdrix. J’ai des projets dans l’ouest du pays et dans le nord, à Rivière aux Feuilles. J’aimerais chasser le wapiti. Je fais juste ce que j’aime. Je ne peux pas demander mieux. C’est la vie parfaite.»

SITUATION ENVIABLE

Heureux en plein air, libre dans la nature, il a abattu trois orignaux en quatre ans. Quand il délaisse ses vêtements de chasseur, Gilles Dubois met le cap vers la Floride, où il réside pour fuir l’hiver québécois.

Plus près de nous, il n’oublie pas non plus son bateau au lac du Huit, près d’Adstock, ni la ville de Québec qu’il apprécie particuliè­rement.

«Mes amis m’envient. Ils m’appellent CD, courant d’air! Le gibier est bon et ça mord aussi à la pêche. J’adore ça.»

«En plus, j’ai gardé de bons contacts et je profite des retombées du garage avec des véhicules neufs et des camions au besoin. Y’a pire comme situation.»

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À la chasse ou à la pêche, Gilles Dubois rattrape le temps perdu pendant une carrière réussie qui grugeait tout son temps.

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