Le Journal de Montreal

Il vit son rêve de beach bum

Un couple de Québec a investi le peu d’argent qu’il avait dans les années 1990 pour vivre au Costa Rica

- CATHERINE BOUCHARD

QUÉBEC | Un musicien de Québec et son épouse ont vendu tous leurs biens au Québec, dans les années 1990, afin de développer un projet hôtelier au Costa Rica. Leur hôtel leur permet aujourd’hui de vivre une retraite de rêve sans avoir le portefeuil­le d’un millionnai­re.

Claude Laferrière, aujourd’hui âgé de 61 ans, était musicien au Québec avant de partir vivre au Costa Rica. «Ma carrière stagnait. Vers 1991, il y a eu un genre de dépression économique au Québec et dans le monde, ainsi que dans l’industrie de la musique. C’était un de mes rêves de partir avec ma douce et démarrer quelque chose dans le Sud», indique le retraité. Pour l’homme qui se qualifie de «beach

bum dans l’âme», c’était l’occasion parfaite pour partir. Lui et sa conjointe, Sylvia, ont choisi le Costa Rica, un pays avec lequel ils étaient tombés en amour lors d’un voyage effectué 10 ans auparavant.

VIVRE EN COMMUNE

En novembre 1992, ayant entre 35 et 40 ans, les deux tourtereau­x ont plié bagage pour de bon. «Nous avons pris le peu de REÉR que nous avions, les capitaux de la maison et des montants de la vente de nos voitures, entre autres, et avec cette somme, on est partis», raconte M.Laferrière.

Avec des associés, le couple a investi son argent et travaillé de longues années dans le projet hôtelier, la Villa Del Sueno. Avec des partenaire­s, ils ont vécu en commune plusieurs années. Ils ont également participé à un projet de condominiu­ms et de maisons haut de gamme, lesquels sont aujourd’hui vendus.

«Avec des fonds restreints, on a commencé, confie l’homme. On n’était pas millionnai­res.»

MUSIQUE, PLAGE ET SPORT

Le couple est toujours actionnair­e dans l’hôtel. Sa conjointe occupe encore ses fonctions de chef exécutif de la cuisine, mais M. Laferrière a pris sa retraite définitive­ment il y a cinq ans.

«Je prends soin de ma santé. On se lève à 5h30 du matin, on boit un café, on va sur les réseaux sociaux, on regarde la folie aux É.-U., lance-t-il en riant. Après, on va à la plage et on revient à l’hôtel prendre un petit-déjeuner de fruits.»

M. Laferrière fait des promenades, va à la plage avec son chien, fait du vélo et de la natation, en plus de poursuivre sa carrière de musicien.

Avec un groupe, il joue pour les clients de l’hôtel. Il travaille également sur des compositio­ns et a même un studio à sa résidence privée.

Si certains croient qu’il s’agit d’une retraite pour personnes riches et économes,M. Laferrière prouve tout le contraire. «Je n’ai jamais mis de sous de côté. J’ai été le genre à prendre des risques, explique-t-il. Quand je prenais des REÉR, c’était pour ne pas payer d’impôt.»

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