Le Journal de Montreal

L’UNESCO dénonce les nouvelles destructio­ns de l’État islamique

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PARIS | (AFP) La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a dénoncé hier les nouvelles destructio­ns de trésors archéologi­ques à Palmyre par les djihadiste­s du groupe État islamique (ÉI), «un crime de guerre et une immense perte pour le peuple syrien et l’humanité».

Des informatio­ns et des images satellitai­res ont confirmé hier la destructio­n de plusieurs monuments dans la cité antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie, dont l’ÉI s’était à nouveau emparé en décembre.

«Cette destructio­n délibérée est un nouveau crime de guerre. C’est une immense perte pour le peuple syrien et pour toute l’humanité», a réagi Irina Bokova, dans un communiqué.

«Ce nouveau coup porté au patrimoine culturel, quelques heures après que l’UNESCO eut été informée d’une exécution massive dans l’ancien théâtre de Palmyre, montre combien le nettoyage culturel conduit par des extrémiste­s vise à la fois les vies humaines et les monuments historique­s, afin de priver le peuple syrien de son passé et de son avenir», a-t-elle ajouté.

MONDE ANTIQUE

Début décembre, l’ÉI avait créé la surprise en s’emparant de nouveau de Palmyre, cité vieille de plus de 2000 ans, qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique, classée au patrimoine mondial de l’Humanité.

L’ÉI avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015, provoquant au nom de sa vision de l’islam, qui considère les statues humaines ou animales comme de l’idolâtrie, d’énormes dommages aux vestiges antiques du site, ce qui avait soulevé l’indignatio­n de la communauté internatio­nale. Il en avait été chassé en mars 2016 par l’armée syrienne appuyée par la Russie.

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