L’empire contre-attaque
Avec Donald Trump à la tête des États-Unis, une nouvelle guerre commerciale planétaire s’enclenche.
Les accords de libre-échange, que ce soit l’ALENA ou le Partenariat transpacifique, seront rouverts et renégociés en faveur… des Américains. Il faut dire qu’ils ont un immense déficit commercial, lequel dépasse annuellement les 500 milliards $ US.
Gare aux pays qui tenteront de s’opposer aux volontés du nouveau maître de la Maison-Blanche! Le nouveau président Trump n’en aura que faire, personnellement, des contestations devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
MENACES ET CHANTAGE
Sur la scène publique internationale, il tentera de régner à coups de menaces et de chantage.
Le président Trump sera le genre à vouloir effectuer des propositions que les «partenaires» ne pourraient pas refuser, ose-t-il croire.
Avant même qu’il soit assermenté, je vous rappelle qu’il avait déjà réussi à «persuader» les chefs de direction de plusieurs multinationales (Ford, GM, Walmart, Fiat Chrysler, Hyundai, etc.) que ce serait finalement une bonne idée de privilégier le développement de leurs activités aux États-Unis au lieu de le faire à l’étranger.
Et il ne faut surtout pas prendre à la légère ses menaces envers les importations aux États-Unis de produits en provenance du Mexique, de la Chine, de l’Allemagne…
Quand le président Trump affirme qu’il pourrait imposer de lourds droits de douane, jusqu’à 35 % sur ces produits importés, il ne badine pas. Il faut malheureusement le croire, et ce, malgré les règles régissant le commerce mondial.
L’ENTOURAGE
Maintenant, il ne faut quand même pas s’attendre à ce que Trump déséquilibre pour autant le commerce mondial.
Son «entourage» saura sans doute le rappeler à l’ordre dans ses menaces intempestives de sorte à ne pas recréer une crise financière mondiale; où tout le monde, y compris les États-Unis, se retrouverait grandement perdant, comme ce fut le cas lors de la dernière crise de 2008-2009.
C’est bien beau le patriotique «Made in America» à la Donald Trump, mais ses «ministres» issus de Wall Street lui feront sans doute comprendre que les États-Unis ne peuvent économiquement se refermer sur eux-mêmes. Les compagnies américaines étant moins compétitives dans certains secteurs, cela aurait pour conséquence de faire grimper les prix de nombreux produits. Ce qui aurait une incidence négative sur le pouvoir d'achat des Américains.
Il va donc de soi que les États-Unis doivent accepter de faire de grandes concessions en matière de libreéchange, puisque celui-ci leur procure d’indéniables avantages économiques.
Aujourd’hui, aucune économie ne peut s’isoler du reste du monde, aussi puissante soit-elle.
Trump tentera de régner à coups de menaces et de chantage