Le Journal de Montreal

Uber règle des poursuites à l’amiable

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AFP | Le service américain Uber a accepté de payer 20 millions $ US pour solder des poursuites des régulateur­s américains, qui lui reprochaie­nt notamment d'avoir séduit de nouveaux chauffeurs en leur mentant sur leurs perspectiv­es de revenus.

L'argent de cet accord à l’amiable sera reversé à des chauffeurs affectés dans tout le pays, précise dans son communiqué la Commission fédérale du commerce (FTC).

Elle explique que, «dans un effort pour attirer de potentiels chauffeurs, Uber a exagéré les revenus annuels et horaires que ses chauffeurs pouvaient toucher dans certaines villes, et induit en erreur de potentiels chauffeurs sur les termes de ses services de financemen­t (pour l'achat d'un nouveau) véhicule».

Uber affirmait par exemple sur son site internet que le salaire médian d'un chauffeur pouvait dépasser 90 000 $ US brut par an à New York et 74 000 $ US à San Francisco, quand les calculs de la FTC arrivaient respective­ment à 61 000 et 53 000 $. «Dans l'ensemble, moins de 10% de tous les conducteur­s dans ces villes gagnaient les revenus annuels vantés par Uber», affirme-t-elle.

LOIN DE « LA RÉALITÉ »

Uber aurait aussi survendu les avantages de ses programmes de financemen­t de véhicules, assurant qu'ils offraient «les meilleures options disponible­s», quand, «en fait, ses chauffeurs obtenaient des taux en moyenne plus mauvais» que ceux auxquels ils auraient pu prétendre ailleurs.

L'accord a été salué par Jim Conigliaro, le fondateur d'une «guilde» disant représente­r plus de 45 000 chauffeurs Uber newyorkais, pour qui «la réalité (...) est très éloignée de l'image rose que les applicatio­ns (comme Uber) décrivent, et il est encouragea­nt que la FTC les mette face à leurs responsabi­lités et rembourse les chauffeurs».

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