Protéger son patrimoine
On veut tous le meilleur pour nos héritiers et aussi protéger notre patrimoine pour en laisser le plus possible à la succession. Mais comment faire?
L’idéal est de bien planifier dès l’achat de l’immeuble: est-ce qu’on l’achète avec une fiducie, incorporation, nom personnel, etc.? C’est tellement plus facile à faire lorsque l’on planifie de protéger son patrimoine au départ plutôt que quelques mois avant de se retirer de la gestion de ses immeubles à un âge avancé.
Vous avez deux choix pour protéger votre patrimoine: soit que vous le faites avant ou après votre décès. Certaines personnes ne veulent pas s’en occuper avant le décès pour éviter cette charge de travail, se disant que la succession aura ce qu’il restera après imposition. Il faut savoir qu’il peut y avoir un impact fiscal important pour vos héritiers si vous le faites avant ou après votre décès.
Vous pouvez aussi décider de donner, céder ou vendre vos immeubles. Il y a encore, ici, des impacts fiscaux très importants dépendamment de votre choix, d’où l’importance d’être bien conseillé et de consulter un fiscaliste.
LE TESTAMENT
Sachez que si vous êtes marié ou uni civilement et que vous n’avez pas rédigé de testament, vos biens seront distribués à 1/3 à votre conjoint(e) et 2/3 aux enfants, comme stipulé dans les règles du Code civil du Québec (CcQ). C’est donc la loi qui tranchera et déterminera qui va hériter de vos biens et immeubles. Le testament demeure un excellent outil de planification successorale puisqu’il est possible d’y prévoir vraiment tout ce que vous voulez pour vos héritiers.
Conjoint de fait sans contrat de vie commune? Mauvaise nouvelle! Si vous possédez des immeubles, selon la loi, votre conjointe n’héritera de rien, même si des enfants sont nés de votre union. Il est donc primordial de protéger votre patrimoine en rédigeant un testament.
SI VOUS AVEZ UN PARTENAIRE
Si vous êtes associé et que vous détenez plusieurs immeubles ensemble, vous devez savoir que lors du décès de votre partenaire, la succession de ce dernier deviendra d’une certaine façon votre nouveau partenaire! Et ce n’est pas toujours désiré. Il faut donc prévoir au minimum deux choses: avoir une bonne convention d’actionnaires prévoyant un éventuel décès et évitant la vente des immeubles pour payer la part de la succession, et avoir une assurance-vie couvrant le montant d’argent requis par la succession.
S’il reste peu d’hypothèques, une partie de la somme requise par la succession pourra être fournie en refinançant le parc immobilier. La différence sera payée par l’assurance-vie, ce qui évitera la vente d’immeubles. Consultez un spécialiste en assurance-vie entreprise pour vous aider.