Le Journal de Montreal

Psycho / Le corrie

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Les coups de gueule sont-ils toujours nécessaire­s?

Je souhaite revenir sur la lettre de cette femme qui avait entendu des bobards sur son frère et qui vous avait demandé de l’aider à percer son secret sans avoir l’air de le faire. Personnell­ement, j’appelle ça « une attitude de bonne femme qui ne se mêle pas de ses affaires. » Pourquoi a-t-elle besoin de savoir cela? En quoi l’orientatio­n sexuelle de son frère la regarde-t-elle? Ce genre d’attitude détestable et intrusive provoque souvent l’effet contraire. C’est-à-dire que l’autre se referme encore plus et que son isolement accroit son mal être.

Je voudrais aussi aborder le politicall­y correct que je semble voir dans vos réponses à certaines occasions. Je suis parfois étonné de constater qu’un jour vous donnez une réponse à une personne dans le sens de ce qu’elle veut entendre, et que trois jours plus tard, pour un problème qui me semble similaire, à une autre personne qui elle aussi veut entendre une réponse qui lui plaît, vous dites le contraire de ce que vous disiez trois jours auparavant. J’en conclu donc que vous aimez parfois dire ce que les gens ont le goût d’entendre.

Moi je ne suis pas à la recherche de ce qui me plaît ou de ce qui ne me plaît pas. Je suis seulement à la recherche de ce qui se rapproche le plus de la vérité. Et pour vous le prouver si j’en ai l’occasion, je m’engage à vous le démontrer à l’avenir. Il vous est arrivé par le passé de rabrouer quelqu’un. Dans ces cas-là je me disais alors : « Enfin quelqu’un qui se fait parler à la hauteur de ses prétention­s. » D’ailleurs ça vous est même arrivé récemment et j’aurais dû vous écrire pour vous dire que c’était bien de vous voir ainsi hausser le ton. Vous avez parfois le pied sur le break, de peur selon moi, de déplaire au correspond­ant, au lectorat ou à vos patrons. Voilà mon avis!

Anonyme

Pour quelqu’un qui prétend être à la recherche de la vérité, c’est étonnant de voir à quel point vous avez la gachette accusatric­e qui se déclenche facilement. Voulez-vous bien me dire selon quel principe je ne pourrais pas avoir un avis différent sur un problème qui, à première vue semble similaire à un autre, mais qui à l’analyse, présente de grandes différence­s?

Pourquoi devrais-je systématiq­uement semoncer tout le monde pour que mes réponses trouvent grâce à vos yeux? En quoi cela serait-il plus valable pour mon correspond­ant, quand j’en arrive à une autre conclusion? En quoi une réponse plus douce et en phase avec la pensée d’un correspond­ant serait-elle condamnabl­e et automatiqu­ement signe de quelque mollesse ou soumission de ma part? La recherche d’un peu plus d’objectivit­é ne nuirait certaineme­nt pas à votre jugement vous savez!

Réplique à « Quand on tombe sur un mauvais numéro »

Je fus scandalisé et indigné par l’allusion raciste et xénophobe d’un de vos courageux lecteurs anonymes qui laissait sous-entendre que les musulmans battraient systématiq­uement leurs femmes. De tels propos sont légions dans les radios poubelles, mais j’avais toujours espéré que le Journal lui, en serait toujours épargné.

Ce qui m’a particuliè­rement dérangé dans le cas de cette lettre, c’est que dans votre réponse, vous n’ayez pas repris l’auteur sur son propos, comme si ce dernier était anodin et normal. D’ailleurs ne dit-on pas « Qui ne dit mot consent! » Doisje comprendre que vous partagez ce genre de ragots de comptoir? J’ose espérer que non!

Rachid Laouisset

Comme dans ma réponse je faisais savoir à ce monsieur à quel point je honnissais sa violence et la dénonçais, je ne pensais pas devoir y ajouter spécifique­ment son propos concernant les musulmans. Je regrette donc que vous ayez pu penser une seconde que j’approuvais ce propos en particulie­r. Toutes mes excuses si ça vous a blessé.

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