Le rôle important de l’interprète
MATANZAS | L’arrivée de joueurs cubains à Québec a créé un nouveau besoin: celui d’un interprète.
Le receveur Josue Peley était là au départ, mais lorsqu’il était en santé, son job principal était de jouer et non de servir d’interprète lorsque des gens des médias souhaitaient une entrevue avec les nouveaux venus.
C’est alors que Raymond Boisvert est entré en scène.
Amateur de baseball et partisan des Capitales, il s’est présenté au bureau de l’équipe pour obtenir des billets et au fil d’une conversation avec Julie Lefrançois, il a appris qu’elle était à la recherche d’un interprète. Lorsqu’elle a appris qu’il parlait l’espagnol, elle lui a dit qu’elle allait communiquer avec lui.
Et de fil en aiguille, il est devenu l’interprète des Capitales, non seulement avec les joueurs, mais aussi dans les négociations avec les autorités gouvernementales cubaines et les gens de la Fédération du baseball de Cuba.
«Maintenant, j’accompagne le club lorsqu’il voyage aux États-Unis, question de faciliter la tâche des joueurs qui ne parlent pas l’anglais ou encore de les aider à bien comprendre ce qui se passe autour d’eux, sans qu’ils ne se retrouvent en difficulté», d’expliquer Boisvert.
PAS DE FAUX-BOND
Ce qui facilite la tâche de Boisvert et des Capitales, c’est qu’aucun des joueurs n’a tenté de faire faux bond pour tenter sa chance en sol américain.
«Les autorités cubaines font énormément confiance à Michel Laplante, lorsque leurs joueurs ont la permission de jouer dans la Ligue Can-Am. Et c’est ce qui facilite énormément la tâche lorsqu’il s’agit de conclure une entente, notamment pour le voyage des jeunes comme celui que l’on vient de vivre
«Toutefois, il faut que tout soit clair et net, rédigé en espagnol et sans détour. Le passé est garant de l’avenir. Les Capitales respectent les dédales de la bureaucratie, qu’il s’agisse de Cuba, du Canada ou des États-Unis… sans aucun raccourci», ajoute Boisvert.
Durant le dernier voyage des jeunes Québécois, Boisvert s’est beaucoup impliqué aussi avec les instructeurs cubains qui travaillent sur le terrain, autant avec les jeunes Cubains qu’avec les jeunes visiteurs.
Il est presque aussi actif sur le terrain, durant les exercices, que les autres instructeurs, étant toujours aux aguets pour aider les jeunes à bien saisir les instructions des Cubains qui sont là pour prêter main-forte aux instructeurs québécois comme Michel Laplante, Pat Scalbrini, Marc Griffin et autres.