Le sifflet
MATANZAS | Au hasard d’une conversation avec Jesus Barroso, l’un des instructeurs cubains, sur le terrain d’entraînement du stade de Matanzas, ce dernier m’a demandé ce qui m’avait le plus frappé dans le cadre des exercices auxquels étaient soumis les jeunes baseballeurs.
Sans hésiter, j’ai répondu: «Tout d’abord, l’utilisation du sifflet par les instructeurs cubains et la rapidité avec laquelle les jeunes Cubains se rendaient du banc pour se poster en défensive et lorsqu’ils y revenaient ».
Barroso, qui n’a jamais porté les couleurs de l’équipe nationale de Cuba en raison d’une blessure à l’épaule est aujourd’hui en quelque sorte, le directeur technique de la Fédération cubaine de baseball. C’est lui, l’homme au sifflet. Durant les exercices d’avant-match, chaque phase est ponctuée de coups de sifflet, question que tous ses joueurs fonctionnent en harmonie. Puis, durant les matchs, les exercices à l’avant-champ sont surveillés étroitement et les joueurs qui n’exécutent pas bien entendent rapidement le sifflet de Barroso qui leur rappelle de se mettre au pas.
MÊME DURANT LES MATCHS
Et durant les matchs, lorsque les jeunes Cubains s’installent en défensive, Barroso les épie pour s’assurer que leurs positions sont correctes… sinon il se fait aller le sifflet! Ne soyez pas surpris, si dans quelques années, vous voyez les instructeurs du baseball mineur du Québec diriger leurs exercices en utilisant eux aussi le sifflet. Son collègue Rodolfo Puente, lui, met la main à la pâte sur le terrain en prêtant main-forte aux instructeurs québécois Michel Laplante, Pat Scalabrini, Marc Griffin et Pat Tremblay. Puente a joué pour l’équipe nationale et en a aussi été le gérant durant une saison et il est aujourd’hui viceprésident de la fédération cubaine. Quant à Barroso, son expertise lui a valu d’aller travailler notamment en Australie et en Italie auprès des fédérations locales. Comme vous pouvez le constater, les autorités cubaines ont choisi d’offrir aux jeunes Québécois deux de leurs meilleurs instructeurs.