Envahis par les souvenirs
Les Olympiques de Hull de 1997 sont immortalisés au cours d’une cérémonie
GATINEAU | Pour la première fois depuis l’après-midi du 18 mai 1997, les champions de la Coupe Memorial ont remis les pieds sur la glace du centre Robert-Guertin hier.
Avec des papillons dans l’estomac à l’idée de retrouver leurs partisans et revivre de vieux souvenirs, une douzaine des membres de cette édition historique ont observé une bannière en leur honneur être hissée dans les hauteurs du Vieux Bob.
Ils étaient ainsi réunis une première fois pour souligner le 20e anniversaire de cette conquête sous les regards de près de 3000 partisans.
Le vétuste aréna de la rue Carillon a toutefois prouvé qu’il est impératif pour les Olympiques de s’installer prochainement dans un nouvel amphithéâtre aux goûts de 2017.
Sans écran pour illustrer les grands moments menant à la victoire, les spectateurs ont dû se contenter de messages sonores des anciens tels que Peter Worrell, Christian Dubé, Pavel Rosa, Colin White et Charlie Henry.
AMBIANCE SURVOLTÉE
Avec le capitaine Steven Low et l’habile marqueur Martin Ménard sur la glace, ils ont toutefois pu revoir les artisans d’un magique aprèsmidi de mai 1997. Ils ont aussi pu soulever à nouveau le prestigieux trophée.
À l’époque, l’amphithéâtre n’avait jamais été aussi bruyant et survolté. Il vibrait littéralement, se sont souvenus les anciens.
«On avait tous des frissons. On n’entendait rien. Je n’oublierai jamais ça, s’est rappelé Ménard, l’auteur de sept buts au tournoi printanier.
«J’aurais aimé avoir mes patins dans les pieds ce soir (hier) et jouer en avantage numérique», a-t-il enchaîné en plaisantant, excité par la cérémonie.
«Quand je revois cet endroit, je le regarde comme s’il était encore plein à craquer. Les oreilles me sillent. Je ne revivrai jamais quelque chose de semblable», a indiqué le défenseur Matthieu Descôteaux.
«En voyant la bannière grimper au plafond, j’ai revécu les quatre mois que j’ai passés à Hull, a poursuivi celui qui s’était amené de Shawinigan à la mi-saison. J’ai eu une pensée pour Claude Julien, Jonathan Delisle et Francis Nault.»
À TOUTE ÉPREUVE
En l’absence du directeur général de l’époque, Charlie Henry, et de l’instructeur Claude Julien, l’entraîneur adjoint Guy Lalonde s’est rappelé de chaleureux souvenirs d’une machine à toute épreuve.
«On pouvait dicter n’importe quel style de jeu. Nos rivaux voulaient jouer avec vitesse, on le faisait. Ils voulaient jouer avec robustesse, on le faisait aussi. On imposait notre loi», a raconté celui qui a rarement vu une équipe si forte.
DES AIRS DE ROSA
Portant l’uniforme noir de 1997, les Olympiques se sont bien battus face aux Islanders de Charlottetown. Ils se sont toutefois inclinés par la marque de 5 à 4, en prolongation.
Yakov Trenin a connu un fort match en prenant des airs du productif Pavel Rosa de l’époque. Il a marqué deux buts en plus d’ajouter une aide.
C’est l’ancien Olympiques, Nicolas Meloche, qui a tranché le débat.