Un traitement à 800 000 $
Un jeune homme Atteint d’une virulente leucémie veut Aller À Boston pour recevoir une cure expérimentAle
QUÉBEC | Un jeune homme frAppé pAr une violente récidive de lA leucémie joue ses dernières cArtes dAns l’espoir de survivre. S’il ne réussit pAs À oBtenir un médicAment À 200 000 $ Au QuéBec, il se tournerA vers une thérApie coûtAnt pAs moins de 800 000 $ Aux ÉtAts-Unis.
Il reste bien peu de recours à Mathieu Grégoire s’il veut vieillir auprès de sa blonde et de sa petite fille de 5 ans. L’homme de 29 ans vit une récidive d’une forme rare de cancer du sang extrêmement agressif et difficile à traiter (voir encadré).
«La dernière chance, il faut la prendre. Je veux vivre, a affirmé Mathieu en entrevue au Journal. Les cellules cancéreuses sont revenues dans mon sang. Ma maladie augmente vraiment vite.»
Dans les prochains jours, le père de famille, passionné de voyage, devra se tourner vers des soins alternatifs qui ne sont pas couverts par la Régie de l’assurance maladie (RAMQ).
«On m’a dit que la chimio ne fonctionnait pas», a-t-il tristement relaté.
CURE PROMETTEUSE
En premier, ses médecins essayeront de le guérir à l’aide du Blinatumomab. Il s’agit d’un médicament préapprouvé par Santé Canada, mais qui n’est pas couvert par la RAMQ. Or, ce traitement se détaille à 200 000$ et devra être suivi d’une greffe de moelle osseuse.
Ses médecins tentent de convaincre le gouvernement d’en assumer les coûts, mais ce n’est pas gagné.
Sachant que sa leucémie est très virulente, Mathieu prépare son plan B. Il voudrait se rendre à l’Hôpital Dana-Farber de Boston aux ÉtatsUnis, afin de participer à un traitement expérimental qui commence à faire ses preuves.
«Ça donne des résultats incroyables», a mentionné Mathieu, qui est pour le moment en isolement dans un hôpital de Québec.
Le problème, c’est que cette cure coûte près de 800 000 $. Il fait aujourd’hui appel à la population pour qu’elle lui vienne en aide.
«Ça coûte une fortune, je sais, a admis Mathieu. On commence la campagne de financement. Si le médicament ne fonctionne pas, on pourra aller là-bas», explique-t-il.
MAUVAISE NOUVELLE
Le cancer a réapparu en janvier, après une brève rémission. Mathieu était alors à Beyrouth dans l’espoir de traverser en Syrie afin de réaliser un photoreportage. Il s’agissait d’un premier long voyage après deux années de traitements intensifs contre la maladie.
Ses plans ont finalement basculé lorsqu’il s’est réveillé en sueur en pleine nuit et avec de fortes douleurs aux dents et au dos.
Les symptômes de la maladie venaient de refaire surface alors qu’il était à des milliers de kilomètres de la maison.
«Je me disais que ça ne se pouvait pas… Mais, au fil des jours, c’était pire», a-t-il raconté.
Le papa a rapidement pris un vol en direction de Québec, où ses craintes ont été confirmées par un hématologue à Thetford Mines, la région où il habite. Puis, il a été transféré à Québec pour un traitement-choc.
Cependant, les résultats des examens et des traitements n’ont pas été très positifs.