Nadeau-Dubois se prononce sur les signes religieux
L’ancien leader étudiant considère que le débat sur cette question controversée est « superficiel »
QUÉBEC | Le débat sur les signes religieux est superficiel, croit Gabriel Nadeau-Dubois, qui préfère que le gouvernement se concentre sur l’intégration économique des musulmans.
«L’État québécois, il est neutre, il est laïque. On ne va pas se raconter d’histoire. Traitons la question de la diversité et de la discrimination au lieu de s’attarder à des débats dérivés et plus superficiels. Ça va aller beaucoup mieux», a-t-il dit lors d’une entrevue avec le Bureau parlementaire.
Le candidat présumé à la succession de Françoise David dans Gouin, qui est toujours en réflexion sur sa décision de se lancer ou non en politique active, est assez éloigné de Québec solidaire sur ce dossier controversé.
Récemment, Amir Khadir a résumé la position de la formation indépendantiste de gauche en affirmant, entre autres: «Bouchard-Taylor, c’est le plancher consensuel minimum au Québec. .
INTÉGRATION
Pour Nadeau-Dubois, il faut plutôt se concentrer sur l’intégration. «Si on est progressiste, notre première préoccupation, c’est pour la vie des gens. La communauté [musulmane] souffre d’un taux de chômage absolument injuste et scandaleux, il faut s’y attaquer en priorité», a-t-il dit.
Il soutient avoir rencontré plusieurs groupes musulmans lors de sa tournée «Faut qu’on se parle». «Ils sentent une montée de l’intolérance. Il est temps qu’on les laisse un petit peu tranquilles», a-t-il prévenu. Il cite un père de famille de confession musulmane qui habite Terrebonne. «Il m’a montré une lettre que quelqu’un avait glissée dans le casier de son fils au primaire. «On ne veut pas de musulmans ici». Et ce n’était pas un événement exceptionnel», a-t-il lancé.