Bombardier après deux années de misère
En BouclAnt son exercice finAncier 2016 Avec des revenus de 16,3 milliArds $ US, BomBArdier vient d’enregistrer son plus fAiBle chiffre d’AffAires depuis 2007.
Et pour l’actuel président et chef de la direction, Alain Bellemare, il s’agit d’une deuxième baisse de volume d’affaires de suite depuis sa nomination en février 2015.
Son prédécesseur, Pierre Beaudoin, avait terminé son dernier exercice de 2014 avec un volume d’affaires de 20,1 milliards $ US.
En deux ans, sous Alain Bellemare, le chiffre d’affaires de Bombardier a donc fondu de 3,8 milliards $ US, soit de 19 %.
LOURDES PERTES
Ce fut deux années de grande restructuration, lesquelles se sont terminées dans le rouge foncé, soit avec une perte nette de 5,34 milliards $ US en 2015 et une de 981 millions $ US en 2016. Et où, par surcroît, Bombardier a annoncé une réduction d’effectifs de 14 500 postes d’ici 2018.
Les lourdes pertes sont attribuables au développement du programme du C Series, lequel a quasi entraîné Bombardier en faillite. Ce sont les deux investissements massifs d’Investissement Québec (1,3 milliard) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (2 milliards) effectués à l’automne 2015 sous le gouvernement Couillard qui ont permis à Bombardier de sauver sa peau.
SOUS BEAUDOIN
Sous la présidence de Pierre Beaudoin, de juin 2008 à février 2015, Bombardier avait enregistré cinq années de grande rentabilité, soit les exercices financiers 2009 à 2013. Lors de sa dernière année, 2014, l’administration de M. Beaudoin avait rapporté une lourde perte de 1,25 G$ US. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi il avait été remplacé par Alain Bellemare.
C’est sous la présidence de M. Beaudoin que le programme de développement du C Series a été annoncé, soit en juillet 2008. Il devait coûter environ 2,6 milliards. L’entrée en service était initialement prévue pour 2013. Finalement, la facture de son développement a doublé et l’entrée en service du 1er C Series a vu le jour avec trois ans de retard sur l’échéancier.
PERSPECTIVES ENCOURAGEANTES
Les perspectives s’annoncent nettement meilleures en 2017 alors que la production et la livraison de C Series croîtront et que le chiffre d’affaires de la division de Bombardier Transport augmentera.
Et les objectifs d’Alain Bellemare pour 2020 sont optimistes. Il anticipe un volume d’affaire de 25 milliards $ US pour l’exercice financier 2020, soit 8,7 milliards de plus qu’en 2016. Cela représenterait en quatre ans une croissance de 53,3 %.
Et qu’en sera-t-il des résultats nets? Les analystes Benoît Poirier et Charles Perron-Piché, de Desjardins Capital Markets, prévoient un retour au bénéfice net à partir de 2018.
Ils anticipent un bénéfice net de 74 millions $ US en 2018; de 486 millions en 2019 et de 823 millions en 2020.
Tant mieux pour «notre» investissement collectif de 3,3 milliards!