Une première victoire pour Julien
Les p’tits gars sont multimillionnaires. Je parle d’Alex Galchenyuk et de Nathan Beaulieu. Ce n’est pas nécessairement une qualité ni un défaut. C’est un état. Ils sont millionnaires et, souvent, ils sont beaux. Ce n’est pas une qualité ni un défaut mais c’est un gros actif dans la vie.
Donc quand tu es multimillionnaire, c’est plus facile d’aller passer cinq jours en Floride. Tu peux sortir un chèque de 40000 $ et noliser un jet. C’est facile, t’es multimillionnaire. Tu évites de te faire chier à la sécurité, personne ne te pose des questions au comptoir et aucun fan ne va te déranger même si tu voyages en classe Affaires.
D’ailleurs, de nombreux hommes d’affaires québécois et plusieurs entreprises sont propriétaires d’un jet ou en nolisent un à l’année. Ça m’est arrivé à plusieurs reprises de voyager dans un Challenger ou un Falcon. Comme invité, vous l’aurez compris.
Ces voyages sont agréables. Pas de harcèlement pour satisfaire les maniaques de la sécurité américains, accueil poli par les douaniers de Signature arrivé à destination et détente absolue à bord.
UN DROIT... ET LE JUGEMENT
Galchenyuk et Beaulieu avaient donc parfaitement le droit de se payer un jet pour aller profiter du soleil de South Beach. Surtout qu’on avait organisé un gros party pour célébrer l’anniversaire de naissance de Galchenyuk. Lui et Beaulieu sont jeunes, z’ont le droit de boire et de danser pendant leurs jours de congé.
En fait, même si les deux sont pourris sur la patinoire depuis plusieurs semaines, ils conservent leurs droits. Dont celui de noliser un jet et de festoyer sur le balcon d’un chic condo.
Mais il y a quelque chose qui devrait venir avec les droits. C’est la délicatesse, c’est le jugement.
Ce qui me choque dans l’histoire de Galchenyuk et de Beaulieu, ce sont leurs déclarations. Vous avez vu leur photo publiée sur Instagram prise devant le jet avant l’envol pour la Floride? C’est correct, c’est deux jeunes qui tripent. Ils ont les moyens de triper.
COMMENTAIRES DÉRANGEANTS
Ce qui me dérange, c’est le commentaire de Galchenyuk: «La photo de l’avion? Il fallait bien trouver une façon de se rendre en Floride, non? C’est mieux qu’une photo d’auto».
Les p’tits gars, tabarouette, vos fans conduisent souvent 27 heures pour aller prendre deux semaines de soleil en Floride. En couchant à quatre dans un Super 8 pour sauver une chambre de motel. Et en préparant une grosse glacière pour éviter les McDo la première journée.
Les autres ont droit à Rouge d’Air Canada et voyagent entassés en mangeant le spécial fromage et Pringles avec un jus de tomates. Quand ils sont chanceux, personne ne les attend avec un machine gun au carrousel à bagages de Fort Lauderdale.
Trouver une façon de se rendre en Floride, Alex, c’est un peu ça. Le fan conduit 27 heures ou se déniche un ticket d’avion pas trop cher…
C’est juste ça qui détonne. Sinon, les fans savent que vous voyagez en vols nolisés, que vous avez plein de passe-droits et que lorsque le dollar canadien baisse votre salaire en US grimpe d’autant.
Le fan vous aime et le fan est bien content pour vous. Mais vous n’êtes pas obligés de le faire chier.
LES FEFANS DE SOUS-SOL
Personnellement, j’ai certaines réserves à propos des commentaires qu’on retrouve sur certains blogues.
Nathan Beaulieu, pour sa part, a été bien plus clair. Il l’a déclaré. Il rit très fort des commentaires des fans à son sujet. Il a employé un mot que Guillaume Lefrançois a traduit par «hilarant». Hilarant comme dans gaz hilarant. Ça, c’est rire les amis. Wow! À se cramper les côtes.
Il a ajouté que ces commentaires étaient l’oeuvre «de gens dans leur sous-sol». Si vous êtes un fan passionné, vous le savez maintenant, vous faites rire Nathan. Sans sortir de votre soussol. Dans le fond, ça doit vous faire plaisir de faire rire un Glorieux.
Si vous êtes un fefan, je suppose que vous faites partie de la catégorie des cloportes. Ça adonne bien, il y en a beaucoup en Floride. On les appelle coquerelles américaines.