Le Journal de Montreal

Un entreprene­ur dit avoir été floué par Mario Lirette

- DOMINIQUE SCALI Le Journal de Montréal

Un entreprene­ur accuse Mario Lirette d’avoir utilisé son statut de vedette pour gagner sa confiance et lui dérober plus de 70 000 $. Il fait partie des nombreux créanciers de l’animateur, qui a accumulé les dettes dans la dernière année.

Ferudun Mike Satilmis, 52 ans, ne digère pas de devoir dire adieu à une bonne partie de l’argent qu’il a prêté à Mario Lirette.

«Il me disait pourquoi tu t’inquiètes? Je suis un animateur. Je ne vais pas salir ma réputation pour [quelques milliers de dollars]», raconte-t-il.

Il n’est pas le seul à qui l’animateur de Rythme FM doit de l’argent. Mario Lirette s’est entendu lundi avec trois créanciers devant un syndic afin d’éviter la faillite et de leur remettre 22 % de ce qu’il leur doit.

Parmi ces créanciers, il y a M. Satilmis, qui considère avoir été carrément arnaqué par Mario Lirette.

COMPTE INTROUVABL­E

Tout a commencé au printemps 2016. C’est un ami vendeur de voitures qui aurait mis en contact M. Lirette et M. Satilmis, un entreprene­ur de Carignan qui oeuvre dans le domaine de la constructi­on.

«Il disait qu’il y avait un problème avec la banque, que son compte était gelé», dit M. Satilmis, qui a accepté de rencontrer l’animateur à cinq reprises afin de lui prêter de l’argent comptant, en échange de chèques postdatés, selon sa version des faits. «Je l’ai cru. J’ai voulu l’aider», dit-il.

Le premier prêt était de 2900 $, puis les prêts suivants étaient de plus en plus gros, jusqu’à 36 500 $.

Une fois le tout premier chèque déposé en avril, M. Satilmis aurait réalisé que le compte en question était fermé depuis plusieurs années, ce qui lui fait croire que l’animateur savait depuis le début qu’il avait l’intention de l’arnaquer, dit-il.

C’est pourquoi il a porté plainte à la police. Le Service de police de Longueuil confirme d’ailleurs avoir reçu une plainte pour fraude pour des faits survenus à des dates qui correspond­ent au dossier, mais l’enquête est toujours en cour. Aucune accusation ne pèse sur Mario Lirette pour l'instant.

VICTIME DE SALISSAGE

De son côté, M. Lirette admet avoir une dette de 74 000 $ envers M. Satilmis. Mais s’il lui doit cet argent, c’est plutôt parce qu’il est l’endosseur de Joël Verreault, un homme qui a eu de nombreux démêlés avec la justice.

L’animateur affirme que les prêts étaient destinés à Joël Verreault et non à lui. Un des chèques faits en son nom était frauduleux et a été signé par quelqu’un d’autre en son absence, dit-il.

Par ailleurs, M. Lirette nie avoir fait des chèques à partir d’un compte fermé. «Satilmis tente de me salir. Je ne lui ai jamais donné un cent. Je suis une victime dans tout ça», se défend-il.

Ce litige s’inscrit dans une saga qui dure depuis des mois. Le Journal avait publié en juillet un article sur la dette de 318 000 $ qu’avait M. Lirette conjointem­ent avec Joël Verreault envers un autre citoyen, George Coiteux. Il n’a pas été possible de joindre Joël Verreault puisqu’il est actuelleme­nt détenu. Il a notamment écopé de 10 ans de prison pour agression armée.

«Les autres créanciers ont été conciliant­s. J’ai fait les choses en bonne et due forme», assure M. Lirette.

Ce n’est toutefois pas la première fois qu’il fait face à la justice, ayant été arrêté à plusieurs reprises pour conduite avec facultés affaiblies dans les années 2000, dont deux fois au casino de Montréal.

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L’animateur de radio Mario Lirette à Brossard en août 2013, lors du lancement de la programmat­ion 2013-2014 de Rythme FM.

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