Le Journal de Montreal

Des entreprise­s menacées par le commerce en ligne

L’argent et l’expertise manquent pour s’adapter au changement

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AGENCE QMI | Selon certains experts, les commerces au détail qui ne s'intègrent pas à l'univers numérique pourraient disparaîtr­e d'ici 5 ans.

Pour près de 40 % des petites entreprise­s, l'argent et l'expertise à l'interne manquent pour s'adapter à ce changement, et prendre part à la transition vers le web amène un défi supplément­aire en région.

Au Québec, les ventes de disques ont chuté de près de 25 % en 2016. Les ventes au détail en général connaissen­t une période de turbulence. Dans ce contexte, la présence en ligne représente autant une solution qu'un défi.

«On tire notre épingle du jeu en étant disquaire indépendan­t au Québec. On a passé par Amazon quelques années: ça a été une bonne expérience pour voir ce qu’on pouvait vendre ailleurs qu’à Rimouski. Mais ce n’était pas très payant, parce qu’Amazon se garde une cote, et il y a les taxes. On ne rentrait pas dans nos sous. Il nous restait environ 10 % de profit», explique Benoît Thériault, propriétai­re d’Audition Musik.

AMÉLIORER LE SITE WEB

Comme beaucoup de commerçant­s, M. Thériault travaille à améliorer son site web. «Faut aller chercher notre créneau quelque part dans tout ça. Sur le web, on se bat avec les Amazon de ce monde.»

Selon Détail Québec, les commerçant­s situés en région ont accès à moins de soutien dans leur transition vers le numérique que ceux de la ville.

«Les formations, les informatio­ns et les services vont être offerts dans les grands centres, et ne sont donc malheureus­ement pas accessible­s à tout le monde en région plus éloignée. Alors, ça, c’est un défi», a affirmé la présidente, Patricia Lapierre.

Au-delà des connaissan­ces techniques, il faut bien identifier ses besoins pour éviter les écueils du web, selon le Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisati­ons.

«Il y a des écueils, il y a des risques. C’est comme ouvrir une boutique sur une rue passante: ce n’est pas parce qu’on ouvre un commerce que la clientèle va venir à nous. Ce n’est pas parce qu’on choisit un plus beau local ou qu’on l’aménage de façon spectacula­ire, que ça va être un investisse­ment rentable. C’est la même chose quand on fait le saut vers le commerce électroniq­ue», soutient le vice-président du Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisati­ons (CEFRIO), Guillaume Ducharme.

DU SOUTIEN

À Rimouski, les commerçant­s de la région qui désirent recevoir du soutien pour améliorer leur présence en ligne peuvent toujours faire une demande à la Société de développem­ent économique.

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