Le Journal de Montreal

Savoir gérer le risque

- JOHN LIMNIATIS john.limniatis@quebecorme­dia.com

L’Impact est loin de se la couler douce en Floride. Cette préparatio­n sous le soleil sert aux joueurs à retrouver leurs jambes en vue du long calendrier qui s’annonce. Elle permet aussi au personnel technique d’évaluer le talent à dispositio­n et de prendre les décisions qui s’imposent.

Avec une excellente performanc­e en séries éliminatoi­res la saison dernière, l’Impact peut aborder la prochaine année avec confiance. Mais attention, il ne faut pas que cette fin de saison brouille le jugement des dirigeants.

Parce que si on se rappelle bien, la dernière campagne a été faite de hauts et de bas, de stress aussi à savoir si l’équipe réussirait à rejoindre la ligne d’arrivée en bonne position.

Ajouter un joueur et briser la chimie du groupe, c’est un risque, mais gardé le même effectif avec comme dessein d’en obtenir un meilleur rendement l’est tout autant. Pour l’instant, l’Impact fait le pari de la stabilité.

DU SANG NEUF

Depuis ma dernière chronique dans ces pages, le Bleublanc-noir a tout de même fait quelques acquisitio­ns.

D’abord, il est allé chercher Chris Duvall du côté de New York. Un défenseur avec une certaine expérience qui pourra amener de la profondeur derrière.

Naturellem­ent, il faut aussi garder en tête que Blerim Dzemaili va s’ajouter au groupe quelque part en juin. Mais dans quelle forme et quel état d’esprit va-t-il se présenter après avoir joué une saison complète en Série A? Encore là, le personnel technique de l’Impact devra gérer la transition.

Finalement, il faut souligner le fait qu’on va demander une plus grande contributi­on aux jeunes du club. Anthony Jackson-Hamel, Ballou Tabla, Louis BélandGoye­tte et même Maxime Crépeau devraient être appelés à mettre la main à la pâte au cours de l’année.

DOIGTÉ

Je salue ce plan, mais il faudra savoir gérer la situation avec doigté. C’est bien de donner du temps de jeu et de l’expérience aux jeunes joueurs, mais est-on en mesure d’assumer les erreurs de ces derniers? Quand la pression sera plus forte, comme elle l’a été par moments en 2016, les entraîneur­s se tourneront-ils systématiq­uement vers les vétérans ou prendront-ils le risque de la jeunesse?

La bonne nouvelle pour l’Impact, c’est qu’il reste amplement de temps pour évaluer l’effectif et effectuer des changement­s si le besoin s’en fait sentir. Le risque, c’est le peu de temps qu’une nouvelle acquisitio­n aura pour s’adapter.

RENFORT NÉCESSAIRE

Personnell­ement, je ne déroge pas du constat que j’ai fait en fin de saison dernière. Le XI montréalai­s a besoin de renforcer sa défense avec l’ajout d’un défenseur de fort calibre.

Aussi, pour trouver un peu plus de constance durant la saison, il faut ajouter de la profondeur en milieu de terrain. La rumeur amène l’Argentin Adrian Arregui à Montréal, ce qui ne serait pas une mauvaise chose.

Finalement, Mauro Biello aura besoin d’un remplaçant pour Matteo Mancosu, dont on ne sait toujours pas officielle­ment s’il restera dans la métropole québécoise après juillet.

Bref, il reste encore du travail à faire pour le personnel technique. Pour participer aux séries, le club devra prendre des risques. Parce qu’à ce point-ci de la saison, il est raisonnabl­e de penser que l’Impact peut participer aux séries.

Il est toutefois encore loin d’être une valeur sûre dans l’Associatio­n de l’Est.

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