Le Journal de Montreal

Hockey, alcool, drogues et rock’n roll

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AGENCE QMI | Alcool, drogues et problèmes financiers: les joueurs de la Ligue nationale de hockey seraient nombreux à faire le party.

«Les meneurs d’une équipe dictent habituelle­ment à quel point les fêtes sont répandues. Si tu as un groupe de leaders sérieux voulant gagner, c’est plus calme», précise un joueur actuel de la LNH sous le couvert de l’anonymat, dans un vaste reportage publié dans le quotidien suédois Expressen.

Évidemment, la présence d’alcool et de drogues à travers la LNH n’a pas de quoi étonner. Or, Expressen vient dresser un portrait un peu plus précis de la situation en citant cinq sources anonymes, soit des joueurs présents et du passé.

«La cocaïne peut être mieux que l’alcool, puisque tu ne seras pas en lendemain de veille», dit l’un.

«Parfois, nous avons besoin de faire le party en raison de la pression avec laquelle nous vivons, avance l’autre. Ce n’est pas souvent, mais si tu es dans un voyage à l’étranger avec une journée de repos entre deux matchs, il peut arriver que nous fassions la fête. Il y a seulement les jumeaux Sedin qui restent à l’hôtel pour boire du café.»

MONDE DIFFÉRENT

Naturellem­ent, il serait illogique de mettre tous les joueurs dans le même panier, mais l’alcool et les drogues semblent faire partie d’une certaine réalité. La LNH compte d’ailleurs certains programmes pour aider les joueurs qui auraient des problèmes.

«La Ligue nationale et l’Associatio­n des joueurs ont toujours travaillé ensemble pour aider les joueurs, au besoin, dans leur vie privée», vient rappeler Bill Daly, adjoint du commissair­e, en marge de ce reportage.

«Nous nous concentron­s sur l’éducation de nos joueurs quant à la vie de célébrité, ajoute-t-il. Nous essayons de les informer sur les dangers des drogues récréative­s telles que la cocaïne et l’ecstasy.»

Parmi les joueurs cités dans le texte du journal suédois, un athlète fait valoir que le saut n’est pas toujours évident pour un jeune qui se retrouve dans la LNH.

«Tu es envoyé dans un monde très différent, soutient cette source. Plusieurs joueurs n’ont jamais eu un véritable emploi, ils sont jeunes et obtiennent un important montant d’argent. Les femmes se jettent sur eux.

«Ce n’est pas facile à gérer. J’ai déjà dû parler avec des jeunes joueurs qui attendaien­t leur paie, puisqu’ils avaient dépensé tout l’argent gagné.»

MARIJUANA

Le reportage du quotidien scandinave suggère aussi que plusieurs hockeyeurs consomment de la marijuana, ce qui semble ébranler davantage les athlètes provenant de la Suède, où la consommati­on de cette drogue est beaucoup moins répandue qu’en Amérique du Nord.

«La première fois que je suis allé dans un party et que mes coéquipier­s ont commencé à fumer de la marijuana, j’étais choqué, affirme un joueur d’origine européenne. Je ne savais pas où aller. Pour moi, c’était un narcotique. Pour plusieurs Nord-Américains, c’est comparable à prendre de l’alcool. C’est même légal dans un État comme le Colorado.»

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Le quotidien suédois Expressen a présenté un reportage sur la consommati­on d’alcool et de drogues dans la Ligue nationale de hockey. L’usage de cocaïne serait également répandu.
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