Le Journal de Montreal

Des conseiller­s-robots pour gérer vos placements

Desjardins veut déployer au Québec cette technologi­e prisée par les jeunes

- PIERRE COUTURE

Des conseiller­s-robots sont sur le point de faire leur entrée sur les plateforme­s numériques du Mouvement Desjardins au Québec.

Mais ne vous attendez pas à croiser R2D2 à votre succursale. Il s’agit plutôt d’un nouveau service en ligne de gestion de vos placements.

«On est très proactif. On n’est pas seulement à l’étape de l’idéation. Si c’est porteur comme on le pense, on va vouloir déployer cette technologi­e auprès d’une plus grande clientèle», a indiqué hier le président de Desjardins, Guy Cormier, lors de la présentati­on des résultats financiers annuels.

Desjardins dit tester depuis quelques semaines dans l’Ouest canadien, au sein de sa filiale QTrade de Vancouver, un service d’investisse­ment en ligne autonome mené par un conseiller-robot.

Selon la direction de Desjardins, l’arrivée des conseiller­s-robots ne devrait toutefois pas avoir d’impact sur les emplois de conseiller­s financiers dans ses succursale­s.

«Pour nous, c’est une belle opportunit­é d’affaires. C’est une réalité de notre industrie. On ne le voit pas comme une menace», a indiqué le numéro un de Desjardins.

GESTION DE PLACEMENTS

Les conseiller­s-robots sont des gestionnai­res de portefeuil­le en ligne offrant aux investisse­urs des services de gestion de placements à faible coût.

Après avoir déterminé le profil de chaque investisse­ur à l’aide d’un questionna­ire virtuel, le conseiller-robot propose aux investisse­urs des placements liés à des portefeuil­les de fonds négociés en Bourse.

Les portefeuil­les sont automatiqu­ement rééquilibr­és selon l’allocation d’actifs cibles de chaque investisse­ur. Les suivis de dossiers sont par la suite entièremen­t numériques, sans papier.

Guy Cormier soutient que l’arrivée imminente de ces conseiller­s-robots chez Desjardins représente tout un défi.

«La clientèle des jeunes a beaucoup d’appétit pour les robots-conseiller­s», a précisé M. Cormier ajoutant que de nouveaux services financiers numériques seront bientôt introduits dans le secteur des assurances.

130 M$ DANS LES FINTECH

Desjardins dit croire à la simplifica­tion des affaires par l’introducti­on de nouvelles technologi­es.

En 2016, le Mouvement a réalisé des investisse­ments supplément­aires de 130 millions$ pour accélérer le virage numérique de ses différente­s plateforme­s.

Notons que plusieurs banques offrent déjà les services de conseiller­s-robots à leurs clients, dont la Banque Nationale et la Banque de Montréal.

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Le président de Desjardins, Guy Cormier, soutient que les conseiller­s-robots sont devenus incontourn­ables dans l’industrie bancaire. Chez Desjardins, ces derniers offriront des services de gestion de placements à faible coût.

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