Le Journal de Montreal

La colère n’est pas bonne conseillèr­e

À la recherche du bonheur

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je me permets de vous écrire suite à la publicatio­n de la lettre intitulée « Quand la colère te ronge le coeur et le corps ». Je conseiller­ais à la dame qui l’a écrite d’y réfléchir à deux fois avant de faire quoi que ce soit à son futur ex-conjoint sur un coup de colère qu’elle pourrait regretter.

Si son chum a décidé de la quitter, c’est surement qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne plus entre eux; parce que si on est en amour, on ne quitte pas l’autre comme ça. C’est toujours plus facile de prétendre que c’est le démon du midi qui l’a fait tomber en amour avec une autre que de se poser les vraies questions du geste posé. Dans une séparation, la responsabi­lité est plus souvent qu’autrement partagée. L’idée de gâcher la vie de son chum en le privant de ses deux garçons comme elle entend le faire, me semble également très mauvaise. Ces enfants elle les a fait avec lui et ils ne lui appartienn­ent pas plus qu’à lui. Pourquoi ruiner aussi leur vie, alors qu’ils ont besoin de voir leur père?

Pourquoi mêler des enfants à des histoires d’adultes? Un jour ou l’autre ça va lui rebondir dans la face comme un boomerang. Les enfants ont besoin de leurs deux parents, même si ces derniers sont séparés. D’ailleurs, ne vaut-il pas mieux être séparés et responsabl­es, que de ne plus se supporter ou de se tromper en permanence?

« Madame, arrêtez de penser à vous et terme d’orgueil blessé. C’est dur d’être celle qui est laissée, mais dites-vous que dans quelques années, ce sera peutêtre son tour à lui. Si vous les aimez autant que vous le prétendez, pensez donc plutôt à l’avenir de vos enfants. » Un père qui a toujours aimé ses enfants même s’il est séparé de leur mère

Vos conseils vont dans le sens de ceux que j’avais donnés à cette personne. Mais je trouvais important que cette femme lise la même chose venant de la bouche d’un homme et surtout d’un père. Ce qu’il importe de lui réitérer aussi c’est que les enfants n’appartienn­ent pas aux parents et qu’ils ne doivent en aucun cas être mêlés aux problèmes des adultes.

Depuis quelques années au premier de l’An, je me réitère à moi-même le voeu que je me suis fait pour la première fois en 2007, année difficile entre toutes, de travailler désormais à mon bonheur. Pour y parvenir, il fallait que je change ma façon de voir la vie, moi qui cumulais les échecs depuis des décennies, et qui chaque fois en attribuais la faute aux autres.

Toujours est-il que c’est en janvier 2007 que j’avais décidé de consulter un psychologu­e pour faire mon grand ménage intérieur. Étant la seule personne toujours présente dans tous mes échecs, c’était à moi et à personne d’autre de le faire. Si je voulais que ça change, il fallait que je me change MOI. Je ne vous dirai pas que je suis parvenue à une réussite totale, loin de là. Ni que ça a été facile, loin de là aussi. Mais petit à petit le calme s’est installé en moi, et je célèbre cette année le dixième anniversai­re de mon revirement de vie et de pensée. Même si je ne partage mon quotidien avec personne et si je n’ai pas encore pu renouer avec tous ceux et celles que j’avais blessés jadis, je vais tellement mieux entre mes deux oreilles, que je conseille à tout le monde de m’imiter. Femme encore en devenir à 48 ans

Quand on a le courage d’opérer un tel changement, l’exaltation résultant de l’atteinte de nos objectifs doit être un moteur de vie des plus stimulants pour continuer jusqu’à la réussite totale. Ce que je vous souhaite au plus haut point.

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