Le Journal de Montreal

Schneider se sent coupable

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

NEWARK | Cory Schneider est le coeur et l’âme des Devils. À l’image du Canadien avec Carey Price, il transporte trop souvent son équipe sur ses épaules.

Mais contrairem­ent à Price, Schneider n’a pas encore conduit les Devils en séries. À ses trois premières saisons au New Jersey, il n’a pas pu y arriver. Et il devrait encore une fois manquer le rendez-vous du printemps cette saison.

«Tu veux participer aux séries, c’est toujours l’objectif, a rappelé l’Américain de 30 ans. Plus tôt dans ma carrière, j’ai participé aux séries avec les Canucks. J’en conserve de merveilleu­x souvenirs, c’était le hockey le plus agréable à jouer. Et ce, même si Roberto Luongo obtenait la majeure partie des départs.»

Schneider n’a pas cherché trop loin pour trouver des coupables cette saison au New Jersey. Il a regardé dans sa propre direction.

«Nous voulons redevenir une équipe de séries avec les Devils, a-t-il dit. Même si j’attends ce moment depuis assez longtemps, je ne perds pas patience. Absolument pas! Je veux conduire mon équipe en séries. Je vois ça comme un défi. Pour y arriver, je dois être au sommet de mon art. Cette saison, j’ai eu une très mauvaise séquence lors des mois de novembre et décembre. Je ne faisais pas le travail et c’est possibleme­nt une des raisons de notre mauvais classement. Je sais que je dois être meilleur.»

DEUX MAUVAIS MOIS

Très critique de son propre rendement, Schneider n’a pas joué à la hauteur de son talent lors des mois de novembre et décembre en conservant un dossier de 6-10-4 avec une moyenne de 3,26 et un taux d’efficacité de ,890.

«Il y a toujours des périodes sombres pour tous les gardiens de la LNH lors d’une saison de 82 matchs, a-t-il rappelé. Mais c’était la pire parmi mes mauvaises séquences. Je n’ai pas bien joué pendant environ huit semaines, mais ça m’a semblé être une éternité.»

«Cory est tellement un fier compétiteu­r qu’il prend le blâme, a renchéri le défenseur Ben Lovejoy. Mais il oublie de dire que l’équipe au grand complet jouait du mauvais hockey aux mois de novembre et décembre. Nous passions énormément de temps dans notre territoire et nous abandonnio­ns trop souvent notre gardien.»

AUCUNE RECETTE MAGIQUE

Si les Devils restent encore loin d’une place en séries, Schneider a rebondi depuis le 1er janvier. Après la visite du CH au Prudential Center, il présentait, à ses 20 derniers départs, un dossier de 9-6-5 avec une moyenne de 2,35 et un taux d’efficacité de ,926.

«Depuis le début de 2017, je me sens très bien, a-t-il souligné après l’entraîneme­nt matinal. J’ai retrouvé mes repères en travaillan­t fort lors des entraîneme­nts. Parfois, tu ne réussis plus à bien suivre la rondelle et tu ne comprends pas pourquoi. Tu te bats pour retrouver tes sensations, mais tu n’y arrives pas toujours rapidement.»

«Il n’y a pas de formule magique, a-t-il poursuivi. Il faut simplement travailler encore plus fort lors des entraîneme­nts pour regagner la confiance. Parfois, il suffit d’un gros arrêt et tu recommence­s à devenir un bon gardien.»

« Je n’ai pas bien Joué pendant environ huit semaines, mais ça m’a semblé être une éternité » – Cory Schneider

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