LES MÉDECINS DE FAMILLE VEULENT ENCORE PLUS D’ARGENT
Les radiologistes ne sont pas les médecins les mieux payés dans la province en raison des frais élevés de cabinet qui atteignent 70 %, réagit l’Association.
«On a l’impression que les radiologues sont en haut de tout le monde, alors que ce n’est pas le cas», souligne le Dr Vincent Oliva, président de l’Association des radiologistes du Québec.
FRAIS DE CABINET ÉLEVÉS
«Ils sont parmi les spécialistes qui sont bien payés, mais ce ne sont pas les mieux payés», ajoute-t-il.
Le Dr Oliva explique qu’environ 60 % des radiologistes du Québec travaillent au moins en partie dans des cliniques, en plus de l’hôpital. Or, en cabinet privé, les frais de bureau (salaires, achat d’équipements, etc.) atteignent 70 %. Il s’agit du double des dépenses estimées pour tous les autres médecins.
Résultat: les radiologistes doivent déduire ces frais de leur rémunération annuelle moyenne de plus de 615 000 $.
À noter que le ministère de la Santé se penche actuellement sur les montants des frais de cabinet, qui n’ont pas été revus depuis de nombreuses années.
Par ailleurs, le Dr Ovila souligne que la radiologie est devenue «indispensable» dans les hôpitaux.
Souvent, les spécialistes doivent travailler de soir, la fin de semaine et même de nuit.
«PLAQUE TOURNANTE»
«C’est devenu une plaque tournante dans le système de santé. Il n’y a pas un patient qui ne passe pas un examen d’imagerie quelconque. C’est ce qui fait en sorte que le patient aura congé, ou nécessitera un suivi ou une chirurgie», dit le Dr Oliva.
«Il faut voir la valeur ajoutée plutôt que le coût, pense-t-il. (...) Si la radiologie n’était pas là, les coûts de santé seraient plus élevés.» En 2015, le salaire annuel moyen des Québécois était de 43 318 $, une augmentation de 1,9 % par rapport à 2014, selon l’institut de la statistique du Québec (ces données excluent les travailleurs autonomes).