Barrette promet que la chimio sera donnée à Baie-Comeau
BAIE-COMEAU | Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, assure qu’il fera tout pour maintenir les traitements de chimiothérapie à Baie-Comeau et accuse les hémato-oncologues de vouloir cesser de s’occuper des patients pour une question d’argent.
La gestion du laboratoire de biologie médicale de Rimouski sera transférée à Chicoutimi prochainement, dans le cadre de la réforme d’Optilab.
Dans ce contexte, un groupe d’hémato-oncologues de Rimouski qui se chargeait à distance des traitements de patients cancéreux de Baie-Comeau a annoncé qu’il ne pourrait plus le faire. La conséquence sera que les patients devront franchir 630km entre Baie-Comeau et Saguenay pour leur traitement.
«Ce n’est pas à cause d’Optilab que les hématologues auraient la justification d’arrêter de donner les services tel qu’ils les donnent actuellement, c’est à cause de leur rémunération. Optilab ne fait pas en sorte que les patients sont suivis par un hématologue ou non. Rien n’empêche les médecins de continuer de suivre leurs patients», a affirmé Gaétan Barrette.
INQUIÉTUDES SOULEVÉES
À l’heure actuelle, il est prévu que les centaines de dossiers seront transférés aux hémato-oncologues de Chicoutimi. Or, rien ne garantit que ces derniers allaient se déplacer pour voir leurs patients sur la Côte-Nord.
«Ça m’obligerait à aller à Chicoutimi aux deux semaines, ça n’a pas de bon sens. Je ne voudrais pas empirer ma condition de santé», a dit la Baie-Comoise Danielle Caron, en chimiothérapie pour un cancer colorectal.
MINISTRE RASSURANT
Le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSS) du Saguenay est toujours en discussion avec le ministère de la Santé et le CISSS de la Côte-Nord pour déterminer quel scénario sera adopté à travers le transfert des dossiers.
«La situation n’est pas réglée, mais le bon sens commande que la chimio puisse se donner à Baie-Comeau, mais avec une entente avec d’autres hématologues», a assuré M. Barrette.
Pour leur part, les hémato-oncologues de Rimouski se défendent d’arrêter de suivre les patients pour des questions d’argent comme le dit le ministre.
«Globalement, les revenus du laboratoire sont plafonnés», affirme Joffre Allard, hémato-oncologue de Rimouski. «D’avoir, ou de ne pas avoir Baie-Comeau sur nos revenus, c’est un impact complètement négligeable», a-t-il dit.