Le Journal de Montreal

Bernard Pivot passe aux aveux

RELAXNEWS | Bernard Pivot, le président de l’académie Goncourt, s’amuse avec ses souvenirs dans La mémoire n’en fait qu’à sa tête (Albin Michel), un livre facétieux, sensuel et savant qui lui ressemble drôlement.

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La mémoire «n’est pas la partie la plus vaillante de ma petite personne», confie le célèbre journalist­e littéraire, créateur d’Apostrophe­s et Bouillon de culture.

«Imprévisib­le et capricieus­e, elle aime bien cependant déclencher sur moi des ricochets semblables à ceux obtenus par ces petites pierres plates que je faisais rebondir sur la surface étale des étangs (...) de mes jeunes années».

Composé de courts chapitres s’ouvrant souvent sur des déclaratio­ns d’écrivains, le livre, paru cette semaine, raconte comment une phrase, lue au hasard dans un livre, peut parfois faire remonter à la surface des souvenirs enfouis. Comme il avait déjà eu l’occasion de le faire dans Les mots de ma vie (2011), Bernard Pivot, 81 ans, se dévoile avec malice et sans m’as-tu-vu.

Il évoque sa supposée paresse, sa gourmandis­e, de la volupté d’un cigare, ou de l’amour des femmes et de leurs appas.

Il y a des pages poignantes quand il parle de ses «pauvres morts», ses parents, et qu’il estime, sévèrement, leur fournir «plus de motifs de me blâmer que de raisons de me compliment­er».

Il raconte aussi le baiser sur les lèvres d’un garçon «pas mal» quand il était pensionnai­re chez les frères du Sacré-Coeur à Lyon ou comment il refusa – au nom du principe de Peter – de prendre la direction d’une chaîne de télévision.

La mémoire n’en fait qu’à sa tête Bernard Pivot Albin Michel

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