Être femme en 2017
Depuis 40 ans, la cause des femmes a fait des progrès énormes en Occident. Les militantes qui contestent cette réalité déconsidèrent ainsi celles qui se sont battues à une époque où s’afficher féministe était socialement nuisible.
Dans les pays machistes où l’égalité est cependant reconnue par la loi, la vie des femmes est un combat de tous les jours et l’inégalité de fait triomphe encore.
Dans les pays islamiques, être femme, c’est disparaître de l’espace public, et les courageuses qui osent afficher leur dissidence sont les héroïnes du féminisme en 2017. Leurs actions mènent à la prison, à la torture et à la mort.
DES CARICATURES
Dans nos sociétés émancipées, les féministes radicales en mènent large. À vrai dire, elles utilisent un discours où les clichés foisonnent et où les hommes sont trop souvent considérés comme lâches ou harceleurs. Elles les caricaturent en ennemis des femmes.
Ce sont ces mêmes féministes qui appellent à la solidarité des femmes tout en dénonçant celles qui ne pensent pas comme elles. Ces militantes véhiculent les préjugés les plus grossiers sur les femmes au foyer ou sur celles qui font l’éloge de la maternité.
Contrairement au catéchisme féministe, les femmes ne sont pas solidaires de nature. Et, surtout, il n’existe pas une telle chose que l’unanimité féminine. Comme les hommes, les femmes divergent d’opinions, polémiquent entre elles, s’affrontent professionnellement et se trahissent. En d’autres termes, les femmes, égales des hommes, ne détiennent pas le monopole de la vertu. Et elles ne sont pas toutes des victimes qu’il faut protéger comme des enfants.
En 2017, les femmes québécoises suscitent l’envie des femmes de la planète. Et leur combat ne se compare pas à celui des minoritaires et des marginaux comme les LGBTQ. Ne l’oublions pas: la moitié de l’espèce humaine est constituée de femmes.