Condamné dix fois pour alcool au volant, il songe à une cure
SAGUENAY | Accusé une onzième et une douzième fois de facultés affaiblies au volant, Michel Girard, 48 ans, veut entreprendre une cure de désintoxication.
Michel Girard vit sous le coup d’une interdiction de conduire à vie depuis sa dernière condamnation à quatre ans de pénitencier. Il aurait cependant enfreint cette interdiction et conduit au moins deux fois avec les facultés affaiblies le 1er janvier dernier, si on se fie aux cinq chefs d’accusation portés contre lui.
Le jour de l’An, il a été arrêté à son domicile pour deux conduites avec les facultés affaiblies présumément survenues à quelques heures d’intervalles plus tôt dans la journée, ainsi que deux conduites avec les facultés affaiblies pendant interdiction. Un test d’alcoolémie effectué après son arrestation par deux policiers de la Sécurité publique de Saguenay a révélé des taux supérieurs à la limite tolérée par le Code criminel.
UNE CURE
Hier, son avocat, Me Olivier Théorêt de l’Aide juridique, a demandé sa remise en liberté pour l’envoyer dans une maison de désintoxication en attendant le début de son procès.
L’accusé, détenu préventivement depuis plus de deux mois, a aussi pu entendre trois témoins au cours d’une enquête préliminaire tenue plus tôt dans la journée et destinée à tester la solidité de la preuve de la procureure aux poursuites criminelles et pénales MarieJosée Hamelin-Gagnon. L’avocate s’oppose depuis le début à toute remise en liberté, pour des questions de sécurité du public.
Après deux heures d’interrogatoire de deux des trois témoins, Me HamelinGagnon a demandé, et obtenu sans débat, une ordonnance de non-publication du contenu des témoignages.
Le juge Jean Hudon de la Cour du Québec a cité à procès Michel Girard sur tous les chefs portés par la Couronne après avoir entendu les trois témoins. La date du procès sera déterminée ultérieurement.
CALME
En fin de journée, le juge a été saisi de la demande de remise en liberté de l’accusé pour entreprendre une cure et une thérapie; il entendu la preuve de la Couronne et, faute de temps pour entendre celle de la défense, il a ajourné au 23 mars prochain pour la suite des procédures.
Tout au long de la journée, Michel Girard est resté très calme et a baissé la tête à quelques occasions pendant le récit des témoins. «Mon client va certainement se faire entendre (le 23 mars)», a indiqué Me Théorêt qui est confiant que Girard soit autorisé à bénéficier d’une cure.