Le Journal de Montreal

Sting renoue avec ses racines

L’artiste a offert une prestation bien au-delà des attentes

- CAROLINE VIGEANT

Sting a reçu un accueil à sa mesure dans l’intimité du Métropolis lundi, alors qu’il s’y produisait à guichet fermé dans le cadre de la tournée 57th & 9th. Une formule particuliè­rement efficace pour les grandes retrouvail­les.

Car cette proximité avec le public d’ici, l’icône pop-rock en avait fait l’expérience il y a déjà longtemps. «Je me souviens de la première fois que nous avons joué ici (avec The Police), en 1979 au Théâtre St-Denis, a-t-il dit en français, toisant le parterre. Non ce n’est pas vrai. Vous êtes trop jeunes!»

DES SURPRISES

Le chanteur britanniqu­e avait réservé quelques surprises à ses fans, d’abord en ouvrant luimême la soirée vers 20 h, alors qu’on s’affairait encore à se trouver une place.

Seul sur scène, il a livré l’acoustique Heading South On the Great North Road avant de nous présenter son fils aîné, Joe Sumner, à qui il avait confié le soin de lui chauffer les planches. Leur ressemblan­ce physique est frappante au point de déclencher une réaction dans la salle.

Pour ajouter au plaisir, le célèbre bassiste n’a pas hésité à jouer les choristes sur les airs tex-mex de The Last Bandoleros, la deuxième formation en première partie, qu’il a rejoint, tambourin à la main et accompagné de ses trois musiciens.

Les entraînant­es Synchronic­ity II et Spirits in the Material World ont frappé fort à son retour sous les projecteur­s, tout comme les autres titres de l’ancien trio The Police, qui ont naturellem­ent trouvé leur place parmi les Englishman in New York et Shape of My Heart.

THE POLICE

Il faut dire que 57th & 9th, paru en novembre dernier, est l’album le plus rock des 13 dernières années. Ici Sting reprend la cadence des jours aux côtés de Steward Copeland et d’Andy Summers sans les habillages instrument­aux qu’on lui connaît depuis des décennies. Comme si après 32 ans de carrière solo, il avait besoin de renouer avec ses racines.

À ce titre, les nouveautés, dont I Can’t Stop Thinking About You, n’ont pas eu trop de mal à convaincre tellement elles ne détonnaien­t pas du lot. Mais c’est sans contredit Message in a Bottle qui a déclenché le plus de passions, la foule en pétaradant par coeur les paroles.

Sting a aussi émaillé son tour de chant de ses grands succès et a offert une prestation bien audelà des attentes. Malgré ses 65 ans, sa voix n’a pas pris une ride. Son charisme non plus. Contagieux, il n’a mis qu’une minute à conquérir la salle et la garder sous son joug jusqu’au bout d’une soirée qu’on aurait souhaitée plus longue.

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Sting n’a mis qu’une minute à conquérir la salle et la garder sous son joug.

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