Débuts pas très propres
Comme premier match, on aurait pu mieux faire. En fait, les partisans de l’Impact ont eu l’impression que ce match face aux Earthquakes de San Jose n’était que l’extension de la présaison.
Samedi, le bleu-blanc-noir n’avait clairement pas retrouvé ses repères et ses habitudes qui l’avaient mené en demi-finale l’an dernier.
Malgré tout, j’ai l’impression que l’équipe est plus solide défensivement que l’édition de 2016, notamment avec les ajouts de Chris Duvall et d’Adrian Arregui. Sur la côte ouest américaine, elle n’a pas été assez organisée, voire même un peu tout croche, mais on peut anticiper une amélioration.
En ce sens, comme je l’ai souvent écrit au cours de la dernière saison, le XI montréalais ne devrait pas avoir de problème d’un point de vue offensif, et ce, malgré tous les déchets dans le jeu qu’on ait pu voir dans le premier match. Si on peut resserrer la défense, le succès devrait survenir.
PLAN DE MATCH À JETER
Après le match du week-end, je suis conscient que ce constat peut vous faire froncer les sourcils.
Contre San Jose, l’Impact n’a pas été en mesure de cadrer le moindre tir sur le filet adverse. Pas un!
Ignacio Piatti n’a pas été en mesure d’offrir de moments magiques. Matteo Mancosu a été réduit à de la figuration et Dominic Oduro au silence.
En fait, le reste de leurs coéquipiers sont aussi à blâmer parce qu’ils n’ont pas été en mesure de leur offrir des occasions de se libérer face à la défense étouffante de Quakes.
Durant le match, j’ai trouvé l’attaque du bleu-blanc-noir rigide, sans grande créativité. Aucune permutation n’a été effectuée, aucune surprise qui aurait pu faire douter l’adversaire.
De plus, Dominic Kinnear avait titularisé une recrue au poste d’arrière droit, la position qui s’occupe habituellement de marquer Piatti. J’aurais aimé que Mauro Biello trouve une façon de mieux exploiter ce duel, qu’on arrive à isoler l’Argentin face à ce jeune joueur.
ON NE CHANGE PAS DE DISQUE
Les lecteurs assidus de cette chronique vont peut-être trouver que je me répète, mais la défense de l’Impact doit s’améliorer cette année. C’est une condition sine qua non.
Samedi, le XI montréalais a laissé trop d’occasions à l’adversaire. La défense n’est pas seulement l’affaire des arrières et du gardien, c’est aussi celle des attaquants et des milieux. Ces derniers ont laissé les Quakes trouver des passes ou des courses de pénétration tout au long de la soirée.
De plus, ils ont été incapables de gérer Anibal Godoy qui a pu dribler et distribuer le ballon à sa guise. Les seuls moments où on a été capable de l’arrêter, c’est en commettant une faute.
Marco Donadel, Patrice Bernier et Hernan Bernardello ont peut-être l’expérience qui joue en leur faveur, mais contre des milieux rapides, ils ont connu des moments difficiles.
En ce sens, Bernardello devra être plus actif dans l’aspect défensif s’il veut contribuer au succès de l’Impact.
UN PEU PLUS DE PASSION SVP
En somme, l’Impact n’a pas offert la performance qu’on espérait pour le premier match de la saison. Le manque d’énergie de certains joueurs peut aussi laisser perplexe.
Malgré tout, ce ne sont que les premiers pas d’une bien longue saison. Les joueurs de Biello auront l’occasion de se reprendre devant leurs partisans dès samedi prochain au Stade olympique. À ce moment, contre les champions en titre de la MLS, on s’attend à ce qu’ils jouent avec beaucoup plus d’émotion.
En fait, ils pourront se nourrir de celle de la foule…