Le Journal de Montreal

Ulysse fils ne compte pas pleurer

- Benoît Rioux

Tout près du ring, Yves Ulysse père a assisté à l’entraîneme­nt public de son fils, hier à Laval, en vue de son combat prévu ce week-end contre l’Américain Zachary Ochoa.

«Pour le moment, il a choisi ça comme métier et il faut l’encourager, l’aider, l’entourer», a indiqué le paternel, déployant à la fois une grande fierté, mais aussi un brin d’inquiétude.

«Le gars qu’il va affronter, ce n’est pas un gars qui est là pour fleurir la galerie; c’est un gars qui est là pour se battre. Il a une fiche immaculée comme lui. À la fin du combat, l’un des deux va pleurer.»

Le choc entre Yves Ulysse fils (12-0-0, 8 K.-O.) et Ochoa (16-0-0, 7 K.-O.), chez les super-légers sera effectivem­ent déterminan­t pour la suite de la carrière des deux boxeurs.

DÉFI DE TAILLE

D’autant plus que le duel, présenté à Verona, dans l’État de New York, en sous-carte du combat entre David Lemieux et Curtis Stevens, sera bien en vue à la télévision américaine.

«Je ne vais pas vendre la peau de l’ours sans l’avoir tué, mais je ne suis pas là pour perdre», a pour sa part noté Yves Ulysse fils, tout en reconnaiss­ant qu’il fait face à son plus grand défi depuis ses débuts chez les profession­nels.

«Il est invaincu, je m’en vais dans un territoire hostile, ce n’est pas chez nous, c’est mon plus gros défi, a-t-il admis», précisant qu’il n’a d’autre choix que de faire confiance aux juges.

Né à Montréal, celui qu’on surnomme simplement «Junior» a grandi sur la rue Jarry, dans le quartier Villeray. S’il compte continuer de gravir les échelons, Yves Ulysse fils affirme avoir un autre objectif bien précis.

«Je veux sortir de la boxe indemne et non avec des séquelles, a-t-il laissé tomber. De sentir que je ne peux pas reconnaîtr­e ma femme ou oublier mon nom, ce serait un problème.»

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