Les Américains veulent nos fraises
Des compagnies voudraient établir des partenariats
De grandes compagnies américaines s’intéressent à notre production de fraises au Québec en raison de l’incertitude suscitée par les politiques de Donald Trump et les problèmes de production en Californie.
«On sent qu’il y a un intérêt pour des compagnies à déplacer la production de fraises vers l’est. Comme on a déjà de l’expérience, des techniques de production et des chercheurs, on est bien positionné pour le faire», souligne David Lemire, président de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.
Ces compagnies ne veulent pas acheter des terres ici, mais plutôt établir des partenariats avec des agriculteurs du Québec pour acheter leurs fraises et les vendre ensuite aux États-Unis.
Le géant Driscoll’s serait d’ailleurs venu rencontrer quelques producteurs le mois dernier pour tâter le terrain, indique M. Lemire. Il y aurait aussi de l’intérêt pour la framboise.
DES LÉGUMES AUSSI
Il faut dire que la Californie a connu d’importants épisodes de sécheresse au cours des dernières années, affectant grandement son agriculture.
De plus, la volonté de Trump de déporter les immigrants illégaux inquiète beaucoup, puisque plus de deux millions d’entre eux travaillent sur les terres agricoles. Leur départ causerait une importante pénurie de main-d’oeuvre.
Le spécialiste en agroalimentaire Sylvain Charlebois ajoute que le dollar canadien est aussi favorable. D’autres cultures pourraient également en profiter, selon lui, comme la laitue, le brocoli ou le choufleur.