Le « chef d’orchestre » de l’évasion minimise ses torts
Benjamin Hudon-Barbeau blâme la police, les autorités carcérales, les gangs de rue et même un de ses frères pour sa fameuse évasion en hélicoptère de la prison de Saint-Jérôme.
L’ex-acolyte des Hells et «chef d’orchestre» de l’audacieuse cavale, selon le juge qui lui infligera sa peine, a même nié, hier, avoir tout planifié de sa cellule par messages textes. «J’ai eu une offre pour m’évader. C’est parti d’un de mes frères, qui n’a jamais été accusé», at-il avancé en cour, bien que l’enquête policière démontre le contraire.
Il affirme que sa vie était «en danger».
Peu avant l’évasion du 17mars 2013, deux détenus liés aux Bleus l’auraient menacé en lui disant qu’ils avaient reçu 10 000 $ pour le «passer».
L’homme de 40 ans prétend que sa tête aurait été mise à prix parce qu’il a été condamné pour avoir abattu deux «chefs» de gang de rue en 2006, à Montréal, avant d’être acquitté par la Cour d’appel en janvier 2012.
4 ANS DANS UNE « TOILETTE »
Le 3 novembre 2012, Hudon-Barbeau – l’un des 31motards libérés de toute accusation dans l’opération SharQc en 2011 – a été arrêté dans un bar de danseuses avec un revolver.
Il prétend que la Sûreté du Québec aurait alors tenté d’en faire un délateur.
«Ils voulaient que je leur donne des gros noms. J’ai refusé. Ils m’ont menacé de monter un autre set-up pour me garder en dedans. Je voulais pas revivre ça.»
Il a demandé la «compassion» du juge Marc David, étant confiné depuis quatre ans dans une petite cellule de la prison de Rivière-desPrairies où il n’a aucun contact avec les autres détenus en raison du risque qu’il représente.
«Enfermez-vous dans une toilette durant quatre ans, vous allez comprendre», a-t-il dit.