Les femmes unies contre Trump
Des milliers d’Américaines ont manifesté pour dénoncer les propos et les politiques sexistes du président
AFP | Des milliers de femmes se sont rassemblées aux États-Unis hier pour défendre leur droit à l’avortement et dénoncer les déclarations sexistes du président américain à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
Elles étaient près de 5000 à New York, 2000 à Los Angeles et plusieurs centaines à Washington pour faire entendre leur voix en cette journée rebaptisée «Une journée sans femmes» et où elles avaient été appelées à ne pas travailler pour marquer le coup.
«Donald Trump doit partir» ou «C’est à ça que la démocratie ressemble», criaient les manifestants sous les fenêtres de la Maison-Blanche à Washington, où se préparait un déjeuner en hommage aux femmes réunissant notamment la première dame, Melania Trump, et la fille du président, Ivanka.
«Pas de bâillon sur les droits à la reproduction», pouvait-on lire sur la pancarte que brandissait Susanne Lowen.
Cette boulangère de 55 ans juge «cruel et immoral» l’un des premiers décrets signés par le président en janvier qui vise à interdire le financement fédéral d’organisations non gouvernementales (ONG) étrangères pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou militantes.
À NEW YORK
À New York, les milliers de manifestants s’étaient rassemblés près de la Trump Tower, dans Manhattan, ainsi que dans Greenwich Village.
De nombreux hommes se sont joints aux femmes dans la foule, comme Corey Ford qui a fermé sa petite entreprise de capital-risque pour venir manifester.
«Je suis venu en solidarité avec les femmes qui font tourner le monde», dit-il avec un sourire.
«La moitié de mes huit employés et la moitié des dirigeants des entreprises que ma société soutient sont des femmes.»
Arielle Datz, 30 ans, qui travaille dans l’édition, avait pris sa journée pour pouvoir manifester, d’abord sur la 5e avenue, tout près de la Trump Tower, puis en fin d’après-midi dans Greenwich Village.
«J’espère bien qu’on n’en a pas pour quatre ans de Trump, a-t-elle déclaré. Mais on va continuer [à manifester] aussi longtemps qu’il le faudra.»
À Manhattan comme à Washington, plusieurs manifestantes avaient ressorti les fameux pussy hats de la grande marche des femmes du 21janvier, qui avaient vu défiler plusieurs millions de personnes à travers les États-Unis au lendemain de l’investiture du président américain.