La fin des enfants terribles

Le caucus de Philippe Couillard est un troupeau docile sans mouton noir. Des brebis s’égarent à l’occasion, comme Gerry Sklavounos ou Pierre Paradis, mais pas pour des raisons politiques. Pour l’essentiel, notre premier ministre s’est entouré de béni-oui-oui.

Il y avait Fatima Houda-Pepin, femme de principe et de caractère; bien sûr, on l’a jetée dehors!

Philippe Couillard veut des subalternes aussi dociles que lui-même par rapport à Ottawa. Prenons l’exemple de la mascarade du 150e de la Confédération que l’on nous a imposée. Le gouvernement fédéral fait semblant que cet accord de 1867 entre riches gens d’affaires a «fondé» le Canada qui existait pourtant depuis plus de 300ans!

Quant à Philippe Couillard, lui-même un descendant d’un colon émigré au Canada en 1613, Guillaume Couillard (1588-1653), il ne fera rien. Il va laisser la grossière propagande d’Ottawa jouer son rôle javellisant.

PHILIPPE LE COI

Le 150e, ce sera du patin à glace sur le canal Rideau, beaucoup de pétards et des feux d’artifice. Vous pouvez oublier cette proposition que Philippe Couillard a déjà lancée, sur la pointe des pieds, lorsqu’il suggérait de finalement signer la constitution, moyennant quelques concessions, pour réintégrer le Canada du «rapetisseur» que fut le père de l’actuel patron d’Ottawa.

Les rednecks du Canada ont rabroué Philippe Couillard avant même de l’entendre. Depuis, à ce sujet, il reste coi.

FINI, LES MAUVAIS GARNEMENTS

Durant le règne de Jean Lesage, dont Philippe Couillard aime à dire qu’il s’inspire, il y avait des «enfants terribles» dans le cabinet: Eric Kierans, Pierre Laporte, René Lévesque ou Paul Gérin-Lajoie, pour ne nommer que ceux-là.

Sous Robert Bourassa, il y avait quand même Claude Castonguay, Jean Paul Lallier, Denis Hardy, Jean Cournoyer, etc.

Alors qu’avec le troupeau de ministres sous Philippe Couillard, c’est «motus et bouche cousue», la devise des Dupond et Dupont dans Tintin.